Le repas eucharistique

Contenu

  • La parole de dieu s’est faite chair et a communiqué aux hommes la vie divine, éternelle, et sa victoire sur le mal et sur la mort.
  • C’est en invitant l’humanité à un repas que dieu propose son alliance à l’humanité. Le repas est un signe de communion entre les convives. Pour  accéder au repas, il faut donc se réconcilier avec dieu et les uns avec les autres.
  • C’est dieu lui-même qui aidera les hommes à se réconcilier entre eux, en communiquant son esprit dans les sacrements, c’est à dire dans les gestes qui expriment l’alliance, là où dieu accueille et communique sa vie.
  • Le repas auquel dieu invite l’humanité réconciliée est un repas de noces et la fiancée est l’humanité elle-même qui s’unit au Christ. En faisant un avec lui, elle contemple le Père dans l’action de grâce.
  • Comme les graines de blé ne forment qu’un seul pain, ainsi les hommes sont réunis dans le Christ, comme les membres d’un même corps dont le Christ est la tête.
  • Le dernier repas de Jésus avec les apôtres a eu lieu pendant la fête de Pâque qui célèbre le passage de l’esclavage d’Egypte à la terre promise. Ainsi, Jésus au moment de passer de ce monde à son Père, unit à lui l’humanité. En donnant à manger son corps et son sang, il réunit en un seul instant sa passion sur la croix où il offre sa vie et son pardon, où son sang est versé, son ensevelissement où il rejoint la nature humaine dans la mort et sa résurrection car c’est en siégeant auprès du Père dans l’éternité qu’il peut être présent à chacun et rendre l’humanité participante de sa chair et son sang ressuscités.

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Le royaume des cieux

La multiplication des pains

Le pain descendu du ciel

Les invités au repas

L’habit de noces

Le lavement des pieds

Matthieu 6, 9-13 Notre Père


C’est le miracle de la multiplication des pains qui a joué un rôle important en tant qu’annonce du repas eucharistique que Jésus allait instituer le soir de la dernière cène avec les apôtres. Ce miracle sera en effet l’occasion, pour Jésus, d’introduire le thème du pain descendu du ciel, d’une nourriture celeste prévue pour l’humanité qui “ne vivra pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de dieu” (Matthieu 4, 4). (Voir Jean 6, 1-15 La multiplication des pains)

Or, la parole proférée par dieu, celle qui nous manifeste son être et sa volonté s’est unie à la nature humaine, s’est faite chair, a rendu dieu visible aux êtres humains dans la personne de Jésus Christ. Ce mystère est au centre de la foi chrétienne professée par les conciles du 4ème et du 5ème siècle, spécialement par le concile de Chalcédoine en 451 qui proclame que la nature humaine et la nature divine sont réunies dans la personne du Christ. Ainsi, la parole de dieu est à l’origine de la vie. La vie qui est offerte à la nature humaine est la vie éternelle, la vie de dieu lui-même, l’être humain est animé par le souffle divin, par son esprit. Lorsque la nature humaine est unie à dieu en la personne de Jésus Christ, une place est offerte à tous les hommes auprès de dieu. La nature humaine trouve place auprès de Dieu, est conduite par Jésus Christ à la contemplation éternelle du Père. La vision de dieu, de son amour infini, implique une transformation permanente de la nature humaine, qui sera à son tour comblée par cet amour, elle sera semblable à lui car elle le verra tel qu’il est (1 Jean 3,2). Alors, un amour parfait règnera entre les êtres humains aussi.

L’image terrestre de ce bonheur céleste est celle d’un repas de noces, lorsque tous sont rassemblés au nom des liens d’amour qui les unissent les uns aux autres. Il est ainsi question dans la bible d’un repas céleste, d’un festin de noces éternel. (Voir Luc 14, 15-24 Les invités au repas). Celui où dieu invite aux noces l’humanité toute entière, celui où l’humanité n’est pas seulement invitée, mais est elle-même la fiancée parée pour le jour de son mariage, elle a été revêtue par dieu de l’habit de noces. (Voir Matthieu 22, 1-14 L’habit de noces). La fiancée est conduite à la chambre nuptiale, l’humanité est unie à la divinité, pour ne former plus qu’un. L’humanité réunie par l’amour de dieu, contemplera en lui chaque être humain et l’aimera du même amour dont dieu aime chacun de ses enfants. L’amour de dieu sera tout en tous.

L’humanité unifiée comme les membres d’un même corps, l’humanité qui retrouve son harmonie, sera unie à dieu par l’amour qui vient de dieu lui-même et que chacun aura accueilli personnellement. Ainsi, s’explique l’insistance de Jésus sur l’accueil, il faut accueillir cette invitation au repas, il faut accueillir son prochain au nom de Jésus, c’est-à-dire accueillir chaque créature en tant qu’enfant de dieu, dans l’amour que dieu lui porte. Il faut revêtir l’habit de noces, se préparer à cette rencontre, ouvrir son coeur à ses frères et soeurs du monde entier. Si le coeur de chacun n’accueille pas l’humanité entière à la manière dont dieu accueille ses enfants, il ne peut goûter à cette joie infinie de se retrouver unis, entre êtres humains et avec dieu.

Le repas terrestre est un signe de ralliement, d’alliance. Jésus va mettre à table ses invités, c’est lui qui nourrit et qui sert (Apocalypse 3, 20). Et il sert aussi à travers ses envoyés, les apôtres, et leurs successeurs. Il  invite au repas et ses paroles signifient toujours qu’il y a de la place pour tous, en abondance, que personne ne doit être laissé de côté. Malheureusement, tous ne répondent pas à l’invitation, mais dieu ne cessera de les inviter à ouvrir leur coeur à la rencontre de leurs frères, à venir partager un repas même avec ceux qui les ont offensés, car les êtres humains sont tous frères et appelés à se réconcilier les uns avec les autres. (Voir Luc 14, 15-24 Les invités au repas). C’est dans l’humilité qu’il est possible de trouver place à ce repas, en rendant la rencontre avec l’autre possible. En offrant son pardon à ceux qui ont offensé, mais en reconnaissant aussi que chacun, en tant qu’être humain, a besoin d’être pardonné, par dieu et par ses frères. D’où les paroles de Jésus qui invitent à chercher à se réconcilier avant d’offrir un sacrifice (Matthieu 5, 23), c’est-à-dire avant de pouvoir participer à ce repas d’alliance céleste, éternelle, dans lequel se réalise l’union de l’humanité avec dieu. Humanité transformée par cette nourriture céleste qui unifie le corps et l’esprit, humanité transformée par l’amour que dieu infuse dans les coeurs et qui conduit vers l’unité parfaite. (Voir Jean 6, 22-59 Le pain descendu du ciel).

Ceci est le sens du repas eucharistique, c’est-à-dire d’un repas d’action de grâce, où l’humanité répond à l’invitation, se laisse purifier par dieu avant de prendre place à table, en reconnaissant ses fautes, en les reconnaissant les uns devant les autres. C’est le sens du geste accompli par Jésus lors du dernier repas avec les apôtres: avant de les mettre à table, il leur a lavé les pieds (Jean 13, 1-17 Le lavement des pieds). Ce lavement a été compris comme une purification nécessaire avant de se mettre tous à table. Reconnaître ses propres fautes est une condition nécessaire pour pouvoir cheminer ensemble vers l’unité, vers une communion plus profonde. Tous les apôtres ont du se laisser laver les pieds, c’est la reconnaissance qu’en tant qu’être humains chacun a une part de responsabilité dans la division, comme dit saint Paul (Romains 5, 8): “Le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore tous pécheurs.”

Le dernier repas de Jésus avec les apôtres a lieu au cours de la fête juive de la Pâques où l’on commémore la sortie du peuple hébreu d’Egypte, la libération de l’esclavage. En effet, le peuple hébreu était soumis à un esclavage de plus en plus dur en Égypte, jusqu’au jour où dieu les a libérés par son prophète Moïse. C’est en passant miraculeusement à travers la mer qu’ils ont pu échapper à l’armée qui les poursuivait. Le repas de Pâques fait mémoire de ce départ en hâte, on mange un pain sans levain car dans la précipitation on n’a pas pu faire lever la pâte et l’on immole un agneau car c’est le sang de l’agneau qui a marqué les portes des maisons des familles juives et les a préservées de la mort. C’est aussi le sang d’un agneau sans tâche qui est immolé au temple pour le pardon des péchés.

A la maison, les moments charnières de cette célébration sont la bénédiction du pain et de la coupe. Or, c’est à ces bénédictions que Jésus va donner son plein sens: en rendant grâce à dieu pour le pain, il le donner aux apôtres en disant que ce pain est son propre corps, offert en sacrifice et en rendant grâce pour le vin, il dit que la coupe de vin est la coupe de son sang, versé pour la multitude en rémission des péchés. En effet, le pain et le vin sont ici séparés, comme le sang versé sera séparé du corps de Jésus lorsqu’il sera transpercé sur la croix.

Le sang de Jésus versé pour la rémission des péchés. Il faut payer le prix du sang pour conclure une alliance nouvelle, il faut réparer le tort, lorsqu’une première alliance a été rompue, trahie. Une victime a été immolée, c’est elle qui portait le poids des fautes de l’humanité. Tout comme l’annonçait le sacrifice d’Isaac et le livre d’Isaïe en prophétisant que le serviteur de dieu allait offrir sa vie pour la rémission des péchés (Isaïe 53, 1-12). Il faut que le prix du sang pour l’innocent tué soit versé. Comme pour le premier meurtre, celui d’Abel le juste, tué par Caïn, lorsque le péché entra dans le genre humain. Caïn eut peur de ceux qui allaient réclamer le prix du sang en demandant sa vie. Les êtres humains sont encore débiteurs, le sang des animaux offerts en victimes ne lave pas à lui seul les fautes des hommes, il faut un esprit contrit, brisé et broyé comme dit le psaume 50, 19. Mais tous les sacrifices de l’ancienne alliance annoncent celui du Christ, la victime innocente qui révèle l’égarement de l’humanité, qui assume les conséquences de cet égarement, les accepte en prenant la condition humaine, sans retenir le rang qui l’égalait à dieu, mais en s’abaissant, en se faisant esclave et victime du péché, comme le dit la lettre de Paul aux Philippiens 2, 6-8. Mais c’est ainsi qu’il paye le prix du sang: parce qu’il s’est offert pour tous, en réparation, c’est pas le sacrifice de sa propre vie qu’il a racheté les hommes. Si donc l’humanité veut accueillir son par-don, le renouvellement de l’alliance, le don de la vie de dieu offerte à l’humanité, il faut qu’elle demande à être purifiée, par un bain qui sanctifie car il transmet la grâce, l’esprit de dieu qui dissipe les ténèbres et remplit de sa lumière. (Jean 3, 1-36). Il s’agit, tout simplement, de reconnaître ses fautes et accueillir le salut de dieu. Le nom de Jésus, qui est aussi le nom de dieu, signifie Dieu sauve: Je-hoshua. La simple demande de pardon permet d’accueillir la sanctification offerte par dieu. Le sang de la victime est la vie de dieu offerte en partage à l’humanité, pour la multitude, les fautes sont pardonnées et une nouvelle vie est donnée, la vie du Christ, la vie de dieu, son esprit qui sanctifie ceux qui participent à son repas.

Ainsi le Christ est la victime offerte pour le sacrifice qui enlève les péchés du monde, il est l’agneau pascal, qui est entré à Jérusalem, selon le rituel juif, une semaine avant la Pâque, immaculé et sans tâche, car lui-même sans péché. En même temps, c’est son propre sang, sa vie offerte dans la coupe de l’alliance qui vivifie et renouvelle l’humanité. L’alliance est à nouveau possible pour l’humanité qui avait transgressé le pacte, boire à la coupe, boire son sang, signifie sceller l’alliance à nouveau. Les invités consomment un repas ensemble car ils ont été purifiés de leurs fautes. Il les a aussi racheté de l’esclavage du mal dans lequel l’humanité est tombée. Il accomplit la sortie d’Egypte car son pardon libère du mal qui enchaîne les hommes. Si lui, innocent, pardonne les fautes et donne aux hommes de partager le repas avec lui, ce repas qui les unit à lui, corps et esprit, les fortifie et les vivifie à nouveau, afin qu’ils puissent aussi pardonner à ceux qui les ont offensé. Non seulement la faute est effacée, mais ce repas d’alliance est aussi un remède, une source de salut, car il rend ceux qu’y participent à leur tour vainqueurs du mal.

Il est nécessaire, donc, de se laisser purifier, sanctifier, pour avoir part à ce repas, pour se nourrir de la vie de dieu. Pour cela, Jésus appelle les hommes à renaître d’eau et d’esprit, comme il explique à Nicodème (Jean 3, 1-36). En effet, le repas pascal qui a lieu le jeudi de la semaine sainte, la semaine de Pâque, anticipe ce que Jésus va vivre dans le trois jours suivants. En effet, le repas eucharistique célèbre et contient tout le mystère de Pâque, ce qu’on a appelé en latin le Triduum Pascal, le passage de Jésus de ce monde à son Père. Dans le Triduum Pascal on fait donc mémoire de la passion, mort et résurrection du Christ. C’est dans ce passage qu’il a conduit toute l’humanité à la contemplation du Père, en réconciliant les hommes et les rendant ainsi participant de son amour. Chaque repas eucharistique fait donc mémoire de ces trois étapes à travers lesquelles le Christ conduit l’humanité vers le Père.
Le vendredi saint, dans sa passion, Jésus meurt sur la croix et offre son pardon à l’humanité. Le sang et l’eau coulent de son côté ouvert, le baptême et les autres sacrements à travers lesquels l’humanité est réconciliée et unie à dieu, ont ici leur source.
Le samedi saint le Christ est au tombeau. Par sa mort, le Christ assume la nature humaine jusqu’au bout et la conduit ainsi à travers sa propre mort vers la résurrection.
Le dimanche de Pâque, le Christ est ressuscité, l’humanité peut ainsi participer de la vie éternelle de dieu, victorieuse du mal et de la mort.


Commentaires:

Augustin sur l’eucharistie


Textes bibliques

Genèse 26, 28-31: Repas d’alliance entre Isaac et le roi Abimelec

28 וַיֹּאמְר֗וּ רָאֹ֣ו רָאִינוּ֮ כִּֽי־הָיָ֣ה יְהוָ֣ה ׀ עִמָּךְ֒ וַנֹּ֗אמֶר תְּהִ֨י נָ֥א אָלָ֛ה בֵּינֹותֵ֖ינוּ בֵּינֵ֣ינוּ וּבֵינֶ֑ךָ וְנִכְרְתָ֥ה בְרִ֖ית עִמָּֽךְ׃
28 Et ils dirent: “Voir, nous avons vu que le Seigneur est avec toi et nous disons: “Qu’il y ait un sermon entre nous, entre nous et toi, que nous coupions [les chairs des viandes de] l’alliance avec toi.

On dit en hébreu couper une alliance (karat berit) au sens de couper les viandes du sacrifice d’alliance qui seront ensuite mangées dans le repas d’alliance qui scellera le lien entre les parties.

29 אִם־תַּעֲשֵׂ֨ה עִמָּ֜נוּ רָעָ֗ה כַּאֲשֶׁר֙ לֹ֣א נְגַֽעֲנ֔וּךָ וְכַאֲשֶׁ֨ר עָשִׂ֤ינוּ עִמְּךָ֙ רַק־טֹ֔וב וַנְּשַׁלֵּֽחֲךָ֖ בְּשָׁלֹ֑ום אַתָּ֥ה עַתָּ֖ה בְּר֥וּךְ יְהוָֽה׃
29 Tu ne nous feras aucun mal comme nous ne t’avons pas touché que nous t’avons fait seulement du bien et nous t’avons envoyé dans la paix, toi maintenant béni le Seigneur.

30 וַיַּ֤עַשׂ לָהֶם֙ מִשְׁתֶּ֔ה וַיֹּאכְל֖וּ וַיִּשְׁתּֽוּ׃
30 Et ils leur fit un festin et ils mangèrent et burent.

31 וַיַּשְׁכִּ֣ימוּ בַבֹּ֔קֶר וַיִּשָּׁבְע֖וּ אִ֣ישׁ לְאָחִ֑יו וַיְשַׁלְּחֵ֣ם יִצְחָ֔ק וַיֵּלְכ֥וּ מֵאִתֹּ֖ו בְּשָׁלֹֽום׃
31 Et ils chargèrent [pour le départ tôt] le matin et prêtèrent sermon l’homme à son frère et Isaac les envoya et ils partirent de chez lui dans la paix.

Genèse 31, 54: Repas d’alliance entre Jacob et Laban

וַיִּזְבַּ֨ח יַעֲקֹ֥ב זֶ֙בַח֙ בָּהָ֔ר וַיִּקְרָ֥א לְאֶחָ֖יו לֶאֱכָל־לָ֑חֶם וַיֹּ֣אכְלוּ לֶ֔חֶם וַיָּלִ֖ינוּ בָּהָֽר׃
Et Jacob sacrifia un sacrifice sur la montagne et appela ses frères à manger du pain et il mangèrent du pain et ils passèrent la nuit sur la montagne.

akal leḥem: littéralement manger du pain, mais le mot pain est souvent utilisé pour indiquer la nourriture en général et donc ici l’expression manger du pain peut être entendue aussi au sens de consommer un repas.

Exode 24, 1-11 L’alliance avec Moïse, scellée par le sang et le repas

1 וְאֶל־מֹשֶׁ֨ה אָמַ֜ר עֲלֵ֣ה אֶל־יְהוָ֗ה אַתָּה֙ וְאַהֲרֹן֙ נָדָ֣ב וַאֲבִיה֔וּא וְשִׁבְעִ֖ים מִזִּקְנֵ֣י יִשְׂרָאֵ֑ל וְהִשְׁתַּחֲוִיתֶ֖ם מֵרָחֹֽק׃
1 Et il [dieu] dit à Moïse: “Monte vers le Seigneur, toi et Aharon, Nadab et Abihou et soixante-dix des anciens d’Israël et prosternez vous de loin.

2 וְנִגַּ֨שׁ מֹשֶׁ֤ה לְבַדֹּו֙ אֶל־יְהוָ֔ה וְהֵ֖ם לֹ֣א יִגָּ֑שׁוּ וְהָעָ֕ם לֹ֥א יַעֲל֖וּ עִמֹּֽו׃
2 Et Moïse s’approchera seul du Seigneur et eux, ils ne s’approcheront pas et le peuple ne montera pas avec lui.”

3 וַיָּבֹ֣א מֹשֶׁ֗ה וַיְסַפֵּ֤ר לָעָם֙ אֵ֚ת כָּל־דִּבְרֵ֣י יְהוָ֔ה וְאֵ֖ת כָּל־הַמִּשְׁפָּטִ֑ים וַיַּ֨עַן כָּל־הָעָ֜ם קֹ֤ול אֶחָד֙ וַיֹּ֣אמְר֔וּ כָּל־הַדְּבָרִ֛ים אֲשֶׁר־דִּבֶּ֥ר יְהוָ֖ה נַעֲשֶֽׂה׃
3 Et Moïse vint et rapporta au peuple toutes les parole et les décisions et tout le peuple répondit d’une seule voix et ils dirent: “Toutes les paroles que le Seigneur a dites nous les ferons.”

4 וַיִּכְתֹּ֣ב מֹשֶׁ֗ה אֵ֚ת כָּל־דִּבְרֵ֣י יְהוָ֔ה וַיַּשְׁכֵּ֣ם בַּבֹּ֔קֶר וַיִּ֥בֶן מִזְבֵּ֖חַ תַּ֣חַת הָהָ֑ר וּשְׁתֵּ֤ים עֶשְׂרֵה֙ מַצֵּבָ֔ה לִשְׁנֵ֥ים עָשָׂ֖ר שִׁבְטֵ֥י יִשְׂרָאֵֽל׃
4 Et Moïse écrit toutes les paroles du Seigneur, il chargea [pour le départ tôt] le matin et bâtit un autel en bas de la montagne et douze stèles pour les douze tribus d’israël.

5 וַיִּשְׁלַ֗ח אֶֽת־נַעֲרֵי֙ בְּנֵ֣י יִשְׂרָאֵ֔ל וַיַּֽעֲל֖וּ עֹלֹ֑ת וַֽיִּזְבְּח֞וּ זְבָחִ֧ים שְׁלָמִ֛ים לַיהוָ֖ה פָּרִֽים׃
5 Et il envoya les jeunes fils d’israël faire monter [la fumée, offrir un sacrifice] des holocaustes et sacrifier des boeufs en sacrifices de paix pour le Seigneur.

6 וַיִּקַּ֤ח מֹשֶׁה֙ חֲצִ֣י הַדָּ֔ם וַיָּ֖שֶׂם בָּאַגָּנֹ֑ת וַחֲצִ֣י הַדָּ֔ם זָרַ֖ק עַל־הַמִּזְבֵּֽחַ׃
6 Et Moïse prit la moitié du sang et la mit dans des bols et la moitié du moitié du sang aspergea l’autel.

7 וַיִּקַּח֙ סֵ֣פֶר הַבְּרִ֔ית וַיִּקְרָ֖א בְּאָזְנֵ֣י הָעָ֑ם וַיֹּ֣אמְר֔וּ כֹּ֛ל אֲשֶׁר־דִּבֶּ֥ר יְהוָ֖ה נַעֲשֶׂ֥ה וְנִשְׁמָֽע׃
7 Il prit le récit de l’alliance et le lut aux oreilles du peuple et ils dirent: “Tout ce que le Seigneur a dit nous le ferons et nous l’écouterons.”

8 וַיִּקַּ֤ח מֹשֶׁה֙ אֶת־הַדָּ֔ם וַיִּזְרֹ֖ק עַל־הָעָ֑ם וַיֹּ֗אמֶר הִנֵּ֤ה דַֽם־הַבְּרִית֙ אֲשֶׁ֨ר כָּרַ֤ת יְהוָה֙ עִמָּכֶ֔ם עַ֥ל כָּל־הַדְּבָרִ֖ים הָאֵֽלֶּה׃
8 Et Moïse prit le sang et aspergea le peuple et il dit: “Voici le sang de l’alliance que le Seigner a coupé [au sens de conclu] avec vous sur toutes ces paroles-ci.

9 וַיַּ֥עַל מֹשֶׁ֖ה וְאַהֲרֹ֑ן נָדָב֙ וַאֲבִיה֔וּא וְשִׁבְעִ֖ים מִזִּקְנֵ֥י יִשְׂרָאֵֽל׃
9 Et monta Moïse, Aaron, Nadab et Abihou et les soixante-dix anciens d’Israël.

10 וַיִּרְא֕וּ אֵ֖ת אֱלֹהֵ֣י יִשְׂרָאֵ֑ל וְתַ֣חַת רַגְלָ֗יו כְּמַעֲשֵׂה֙ לִבְנַ֣ת הַסַּפִּ֔יר וּכְעֶ֥צֶם הַשָּׁמַ֖יִם לָטֹֽהַר׃
10 Et ils virent le dieu d’israël et sous ses pieds comme un ouvrage de dalles de saphir et comme le ciel le plus profond par la pureté.

11 וְאֶל־אֲצִילֵי֙ בְּנֵ֣י יִשְׂרָאֵ֔ל לֹ֥א שָׁלַ֖ח יָדֹ֑ו וַֽיֶּחֱזוּ֙ אֶת־הָ֣אֱלֹהִ֔ים וַיֹּאכְל֖וּ וַיִּשְׁתּֽוּ׃
11 Et ils n’étendit pas sa main sur ces ancêtres [chefs de lignée, patriarches, nobles] des fils d’Israël et ils contemplèrent dieu et il mangèrent et ils burent.

Exode 12 (choix de versets): Le mémorial de la Pâque: l’agneau, les pains sans levain et les herbes amères 

1 וַיֹּ֤אמֶר יְהוָה֙ אֶל־מֹשֶׁ֣ה וְאֶֽל־אַהֲרֹ֔ן בְּאֶ֥רֶץ מִצְרַ֖יִם לֵאמֹֽר׃
1 Et le Seigneur dit à Moïse et à Aaron sur la terre d’Egypte, en disant:

2 הַחֹ֧דֶשׁ הַזֶּ֛ה לָכֶ֖ם רֹ֣אשׁ חֳדָשִׁ֑ים רִאשֹׁ֥ון הוּא֙ לָכֶ֔ם לְחָדְשֵׁ֖י הַשָּׁנָֽה׃
2 “Ce mois-ci est pour vous la tête des mois, c’est le premier pour vous des mois de l’année.

3 דַּבְּר֗וּ אֶֽל־כָּל־עֲדַ֤ת יִשְׂרָאֵל֙ לֵאמֹ֔ר בֶּעָשֹׂ֖ר לַחֹ֣דֶשׁ הַזֶּ֑ה וְיִקְח֣וּ לָהֶ֗ם אִ֛ישׁ שֶׂ֥ה לְבֵית־אָבֹ֖ת שֶׂ֥ה לַבָּֽיִת׃
3 Parlez à toute l’assemblée d’Israël en disant: “Le dix de ce mois, il prendront pour eux, chaque homme un agneau pour la maison des pères, un agneau pour la maison.

7 וְלָֽקְחוּ֙ מִן־הַדָּ֔ם וְנָֽתְנ֛וּ עַל־שְׁתֵּ֥י הַמְּזוּזֹ֖ת וְעַל־הַמַּשְׁקֹ֑וף עַ֚ל הַבָּ֣תִּ֔ים אֲשֶׁר־יֹאכְל֥וּ אֹתֹ֖ו בָּהֶֽם׃
7 Et ils prendront du sang et le mettront sur les deux poteaux et sur le linteau [de la porte] des maisons dans lesquelles ils le mangeront.

8 וְאָכְל֥וּ אֶת־הַבָּשָׂ֖ר בַּלַּ֣יְלָה הַזֶּ֑ה צְלִי־אֵ֣שׁ וּמַצֹּ֔ות עַל־מְרֹרִ֖ים יֹאכְלֻֽהוּ׃
8 Et ils mangeront la chair dans cette nuit, rôtie au feu et des galettes [matsot des pains non-levés] et des [herbes] amères, ils mangeront.

1 1 וְכָכָה֮ תֹּאכְל֣וּ אֹתֹו֒ מָתְנֵיכֶ֣ם חֲגֻרִ֔ים נַֽעֲלֵיכֶם֙ בְּרַגְלֵיכֶ֔ם וּמַקֶּלְכֶ֖ם בְּיֶדְכֶ֑ם וַאֲכַלְתֶּ֤ם אֹתֹו֙ בְּחִפָּזֹ֔ון פֶּ֥סַח ה֖וּא לַיהוָֽה׃
11 Et ainsi vous le mangerez, vos reins ceints, vos souliers sur vos pieds et votre bâton dans votre main et vous le mangerez à la hâte, ceci est la Pâque (pesaḥ) pour le Seigneur.

Déutéronome 8, 3: La manne

וַֽיְעַנְּךָ֮ וַיַּרְעִבֶךָ֒ וַיַּֽאֲכִֽלְךָ֤ אֶת־הַמָּן֙ אֲשֶׁ֣ר לֹא־יָדַ֔עְתָּ וְלֹ֥א יָדְע֖וּן אֲבֹתֶ֑יךָ לְמַ֣עַן הֹודִֽעֲךָ֗ כִּ֠י לֹ֣א עַל־הַלֶּ֤חֶם לְבַדֹּו֙ יִחְיֶ֣ה הָֽאָדָ֔ם כִּ֛י עַל־כָּל־מֹוצָ֥א פִֽי־יְהוָ֖ה יִחְיֶ֥ה הָאָדָֽם׃
Il t’a affligé, il t’a fait éprouver la faim et il t’a fait manger la manne que tu ne connaissais pas et ne connaissaient pas tes pères, afin de te faire connaître que non seulement de pain vivra l’homme parce que de tout ce qui sort de la bouche de dieu vivra l’homme.

Isaïe 25, 6-9

6 וְעָשָׂה֩ יְהוָ֨ה צְבָאֹ֜ות לְכָל־הָֽעַמִּים֙ בָּהָ֣ר הַזֶּ֔ה מִשְׁתֵּ֥ה שְׁמָנִ֖ים מִשְׁתֵּ֣ה שְׁמָרִ֑ים שְׁמָנִים֙ מְמֻ֣חָיִ֔ם שְׁמָרִ֖ים מְזֻקָּקִֽים׃
6 Le Seigneur des armées fera pour tous les peuples sur cette montagne, un festin de un festin de viandes grasses, festin de vins de choix, viandes grasses savoureuse (littéralement: avec moelle) et vin de choix raffinés (littéralement: élevés sur lies).

7 וּבִלַּע֙ בָּהָ֣ר הַזֶּ֔ה פְּנֵֽי־הַלֹּ֥וט ׀ הַלֹּ֖וט עַל־כָּל־הָֽעַמִּ֑ים וְהַמַּסֵּכָ֥ה הַנְּסוּכָ֖ה עַל־כָּל־הַגֹּויִֽם׃
7 Et il avalera sur cette montagne le voile de visage qui voile tous les peuples [hébreux] et le moule [de métal] versé sur toutes les nations.

Les Seigneur va se révéler à tous, à ceux issus du judaïsme dont la vision était partielle, voilée et à ceux des autres nations qui étaient comme recouverts d’une épaisse couche, comme du métal fondu au-dessus d’un moule. Ou bien, d’autres traditions interprètent le voile comme un voile de deuil et la couche qui recouvre les nations comme un linceul qui évoque aussi la mort et les lamentations sur les morts.

8 בִּלַּ֤ע הַמָּ֙וֶת֙ לָנֶ֔צַח וּמָחָ֨ה אֲדֹנָ֧י יְהוִ֛ה דִּמְעָ֖ה מֵעַ֣ל כָּל־פָּנִ֑ים וְחֶרְפַּ֣ת עַמֹּ֗ו יָסִיר֙ מֵעַ֣ל כָּל־הָאָ֔רֶץ כִּ֥י יְהוָ֖ה דִּבֵּֽר׃
8 Il avalera la mort pour toujours, le Seigneur effacera les larmes de tout visage et les moqueries [ou humiliations, insultes portées] contre son peuple il écartera [détournera] de toute la terre puisque le Seigneur a parlé.

9 וְאָמַר֙ בַּיֹּ֣ום הַה֔וּא הִנֵּ֨ה אֱלֹהֵ֥ינוּ זֶ֛ה קִוִּ֥ינוּ לֹ֖ו וְיֹֽושִׁיעֵ֑נוּ זֶ֤ה יְהוָה֙ קִוִּ֣ינוּ לֹ֔ו נָגִ֥ילָה וְנִשְׂמְחָ֖ה בִּישׁוּעָתֹֽו׃
9 Et on dira en ce jour: “Voici notre dieu, en qui nous espérions et il nous a sauvés, le Seigner, nous espérions en lui, exultons soyons dans la joie dans son salut.

Jérémie 31, 31-35: La nouvelle alliance

31 הִנֵּ֛ה יָמִ֥ים בָּאִ֖ים נְאֻם־יְהוָ֑ה וְכָרַתִּ֗י אֶת־בֵּ֧ית יִשְׂרָאֵ֛ל וְאֶת־בֵּ֥ית יְהוּדָ֖ה בְּרִ֥ית חֲדָשָֽׁה׃
31 Voici, des jours viennent, affirmation du Seigneur, où je couperai une alliance nouvelle avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda.

Littéralement la Bible dit “couper une alliance” en faisant allusion au viandes coupées pour le sacrifice, cela est généralement traduit par “conclure une alliance”.

32 לֹ֣א כַבְּרִ֗ית אֲשֶׁ֤ר כָּרַ֙תִּי֙ אֶת־אֲבֹותָ֔ם בְּיֹום֙ הֶחֱזִיקִ֣י בְיָדָ֔ם לְהֹוצִיאָ֖ם מֵאֶ֖רֶץ מִצְרָ֑יִם אֲשֶׁר־הֵ֜מָּה הֵפֵ֣רוּ אֶת־בְּרִיתִ֗י וְאָנֹכִ֛י בָּעַ֥לְתִּי בָ֖ם נְאֻם־יְהוָֽה׃
32 Non pas comme l’alliance que j’ai coupé [conclu] avec leur pères au jour où j’ai pris leur main pour les faire sortir de la terre d’Egypte et que eux ils ont rompu mon alliance et moi je les dominais, affirmation du Seigner.

33 כִּ֣י זֹ֣את הַבְּרִ֡ית אֲשֶׁ֣ר אֶכְרֹת֩ אֶת־בֵּ֨ית יִשְׂרָאֵ֜ל אַחֲרֵ֨י הַיָּמִ֤ים הָהֵם֙ נְאֻם־יְהוָ֔ה נָתַ֤תִּי אֶת־תֹּֽורָתִי֙ בְּקִרְבָּ֔ם וְעַל־לִבָּ֖ם אֶכְתֲּבֶ֑נָּה וְהָיִ֤יתִי לָהֶם֙ לֵֽאלֹהִ֔ים וְהֵ֖מָּה יִֽהְיוּ־לִ֥י לְעָֽם׃
33 Parce que celle-ci est l’alliance que je couperai [conclurai] avec la maison d’israël après ces jours, affirmation du Seigner: je donnerai mon enseignement à l’intérieur d’eux et je l’écrirai dans leur coeur et je serai pour eux dieu et eux ils seront pour moi peuple.

Dieu donnera son enseignement à l’intérieur d’eux, en hébreu le mot utilisé est torah, qui vient de la racine iarah, qui signifie d’abord guider et donc enseigner.

34 וְלֹ֧א יְלַמְּד֣וּ עֹ֗וד אִ֣ישׁ אֶת־רֵעֵ֜הוּ וְאִ֤ישׁ אֶת־אָחִיו֙ לֵאמֹ֔ר דְּע֖וּ אֶת־יְהוָ֑ה כִּֽי־כוּלָּם֩ יֵדְע֨וּ אֹותִ֜י לְמִקְטַנָּ֤ם וְעַד־גְּדֹולָם֙ נְאֻם־יְהוָ֔ה כִּ֤י אֶסְלַח֙ לַֽעֲוֹנָ֔ם וּלְחַטָּאתָ֖ם לֹ֥א אֶזְכָּר־עֹֽוד׃
34 Et un homme n’instruira plus son prochain (רֵעֵה re‘eh) , ni un homme son frère en disant: “Connais le Seigneur”, parce que tous me connaîtront de leur petit jusqu’à leur grand, affirmation du Seigneur, puisque je pardonnerai leur transgression et leur faute, je ne m’en rappellerai plus.

re‘eh: le terme re‘eh est important car il se trouve dans le fameux passage de Lévitique 19, 18: “Tu aimeras ton prochain comme toi.” (וְאָֽהַבְתָּ֥ לְרֵעֲךָ֖ כָּמֹ֑וךָ). Or, ce passage est du Lévitique est traduit dans la version greque de la Bible, la Septante, par le mot grec πλησίος plēsíos, qui signifie celui qui est proche. La même citation avec le même mot se trouve plusieurs fois dans les évangiles (Marc 12, 31) et aussi dans les lettres des apôtres (Galates 5, 14). Mais le mot hébreu qui est utilisé dans le sens d’ami, compagnon (et donc aussi ami proche), vient de la racine ra‘a qui signifie faire paître le troupeau et donc avoir soin de, garder, garder avec cure. Cela met en évidence aussi dans la relation avec notre prochain, non seulement un lien de compagnonnage, mais aussi une attention, un égard, envers l’autre, une responsabilité. Cependant, la lettre aux Hébreux 8, 11, dans le passage reproduit plus bas dans cet article et qui cite ces mêmes versets de Jérémie, ne traduit pas re‘eh par plēsíos proche, mais par le terme polítēs citoyen ou concitoyen. Cela pourrait s’expliquer en pensant que le re‘eh n’indique pas nécessairement le berger mais celui dont le berger à soin et donc l’ensemble des hommes qui sont sous la garde ou la gouvernance divine, le troupeau de dieu.

35 כֹּ֣ה ׀ אָמַ֣ר יְהוָ֗ה נֹתֵ֥ן שֶׁ֙מֶשׁ֙ לְאֹ֣ור יֹומָ֔ם חֻקֹּ֛ת יָרֵ֥חַ וְכֹוכָבִ֖ים לְאֹ֣ור לָ֑יְלָה רֹגַ֤ע הַיָּם֙ וַיֶּהֱמ֣וּ גַלָּ֔יו יְהוָ֥ה צְבָאֹ֖ות שְׁמֹֽו׃
35 Ainsi a parlé le Seigneur qui donne le soleil pour lumière de leur jour et les règles de la lune et des étoiles pour lumière de la nuit, celui qui touche la mer et ses vagues s’agitent, le Seigneur des armées est son nom.

Matthieu 26, 26-30: Le dernier repas (parallèle en Marc 14, 22-25 et Luc 22, 14-20)

26 Ἐσθιόντων δὲ αὐτῶν λαβὼν ὁ Ἰησοῦς ἄρτον καὶ εὐλογήσας ἔκλασεν καὶ δοὺς τοῖς μαθηταῖς εἶπεν Λάβετε φάγετε· τοῦτό ἐστιν τὸ σῶμά μου.
26 Pendant qu’ils mangeaient, Jésus, ayant pris le pain et ayant rendu grâce, il [le] rompit et l’ayant donné aux disciples, il dit: « Prenez mangez: ceci est mon corps. »

27 καὶ λαβὼν ποτήριον καὶ εὐχαριστήσας ἔδωκεν αὐτοῖς λέγων Πίετε ἐξ αὐτοῦ πάντες·
27 Et, ayant pris une coupe et ayant rendu grâce, il [la] leur donna, en disant: « Buvez de ceci tous:

28 τοῦτο γάρ ἐστιν τὸ αἷμά μου τῆς διαθήκης τὸ περὶ πολλῶν ἐκχυννόμενον εἰς ἄφεσιν ἁμαρτιῶν.
28 ceci, en effet, est mon sang de l’alliance qui est versé pour beaucoup pour le pardon des fautes.

29 λέγω δὲ ὑμῖν, οὐ μὴ πίω ἀπ’ ἄρτι ἐκ τούτου τοῦ γενήματος τῆς ἀμπέλου ἕως τῆς ἡμέρας ἐκείνης ὅταν αὐτὸ πίνω μεθ’ ὑμῶν καινὸν ἐν τῇ βασιλείᾳ τοῦ Πατρός μου.
29 Alors, je vous dis, que à partir de maintenant je ne vais plus boire de ce qui est engendré par la vigne, jusqu’à ce jour-là, lorsque j’en boirai un nouveau avec vous dans le royaume de mon Père.

30 Καὶ ὑμνήσαντες ἐξῆλθον εἰς τὸ ὄρος τῶν Ἐλαιῶν.
30 Et ayant chanté les hymnes, ils sortirent vers le mont des Oliviers.

Les hymnes auxquelles il est ici fait allusion, ce sont probablement les psaumes du Hallel qui clôturaient le repas pascal. Il s’agit notamment des psaumes 113 à 118.

Luc 22, 14-20: Le dernier repas

14 Καὶ ὅτε ἐγένετο ἡ ὥρα, ἀνέπεσεν, καὶ οἱ ἀπόστολοι σὺν αὐτῷ.
14 Et, lorsqu’il fut l’heure, il s’allongea [à table] et les apôtres avec lui.

15 καὶ εἶπεν πρὸς αὐτούς Ἐπιθυμίᾳ ἐπεθύμησα τοῦτο τὸ πάσχα φαγεῖν μεθ’ ὑμῶν πρὸ τοῦ με παθεῖν·
15 Et il leur dit: « Avec désir j’ai désiré manger cette Pâques avec vous avant que je souffre.

16 λέγω γὰρ ὑμῖν ὅτι οὐκέτι οὐ μὴ φάγω αὐτὸ ἕως ὅτου πληρωθῇ ἐν τῇ βασιλείᾳ τοῦ Θεοῦ.
16 En effet, je vous dis que je ne la mangerai plus jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le royaume de Dieu.

17 καὶ δεξάμενος ποτήριον εὐχαριστήσας εἶπεν Λάβετε τοῦτο καὶ διαμερίσατε εἰς ἑαυτούς·
17 Et, ayant reçu une coupe, ayant rendu grâce, il dit: « Prenez ceci et partagez entre vous:

18 λέγω γὰρ ὑμῖν, οὐ μὴ πίω ἀπὸ τοῦ νῦν ἀπὸ τοῦ γενήματος τῆς ἀμπέλου ἕως οὗ ἡ βασιλεία τοῦ Θεοῦ ἔλθῃ.
18 je vous dis, je ne boirai plus depuis maintenant de ce qui est engendré par la vigne jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu.

19 καὶ λαβὼν ἄρτον εὐχαριστήσας ἔκλασεν καὶ ἔδωκεν αὐτοῖς λέγων Τοῦτό ἐστιν τὸ σῶμά μου τὸ ὑπὲρ ὑμῶν διδόμενον· τοῦτο ποιεῖτε εἰς τὴν ἐμὴν ἀνάμνησιν.
19 Et, ayant pris du pain, ayant rendu grâce, il [le] rompit et [le] leur donna, en disant: « Ceci est mon corps qui est donné pour vous: faites ceci en mémoire de moi. »

20 καὶ τὸ ποτήριον ὡσαύτως μετὰ τὸ δειπνῆσαι, λέγων Τοῦτο τὸ ποτήριον ἡ καινὴ διαθήκη ἐν τῷ αἵματί μου, τὸ ὑπὲρ ὑμῶν ἐκχυννόμενον.
20 et la coupe, de la même façon, après avoir pris le repas, en disant: « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est versé pour vous. »

1 Corinthiens 11, 23-26

23 ἐγὼ γὰρ παρέλαβον ἀπὸ τοῦ Κυρίου, ὃ καὶ παρέδωκα ὑμῖν, ὅτι ὁ Κύριος Ἰησοῦς ἐν τῇ νυκτὶ ᾗ παρεδίδετο ἔλαβεν ἄρτον
23 Et moi, en effet, j’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai aussi transmis: que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il était livré, il pris du pain

24 καὶ εὐχαριστήσας ἔκλασεν καὶ εἶπεν Τοῦτό μού ἐστιν τὸ σῶμα τὸ ὑπὲρ ὑμῶν· τοῦτο ποιεῖτε εἰς τὴν ἐμὴν ἀνάμνησιν.
24 et, ayant rendu grâce, il [le] rompit et dit: “Ceci est mon corps qui est pour vous: faites ceci en mémoire de moi.”

25 ὡσαύτως καὶ τὸ ποτήριον μετὰ τὸ δειπνῆσαι, λέγων Τοῦτο τὸ ποτήριον ἡ καινὴ διαθήκη ἐστὶν ἐν τῷ ἐμῷ αἵματι· τοῦτο ποιεῖτε, ὁσάκις ἐὰν πίνητε, εἰς τὴν ἐμὴν ἀνάμνησιν.
25 De la même façon, aussi la coupe après avoir pris le repas, en disant: “Cette coupe est la nouvelle alliance dans mon sang: faites ceci chaque fois que vous buvez, en mémoire de moi.”

26 ὁσάκις γὰρ ἐὰν ἐσθίητε τὸν ἄρτον τοῦτον καὶ τὸ ποτήριον πίνητε, τὸν θάνατον τοῦ Κυρίου καταγγέλλετε, ἄχρι οὗ ἔλθῃ.
26 En effet, chaque fois que vous mangez le pain et buvez la coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.

Lettre aux Hébreux 8, 1-13: Jésus le grand prêtre de l’alliance nouvelle

1 Κεφάλαιον δὲ ἐπὶ τοῖς λεγομένοις, τοιοῦτον ἔχομεν ἀρχιερέα, ὃς ἐκάθισεν ἐν δεξιᾷ τοῦ θρόνου τῆς Μεγαλωσύνης ἐν τοῖς οὐρανοῖς,
1 Ceci est le principal au sujet de ce qui est dit: nous avons un grand prêtre tel qu’il s’est assis à la droite du trône de la Majesté dans les cieux,

2 τῶν ἁγίων λειτουργὸς καὶ τῆς σκηνῆς τῆς ἀληθινῆς, ἣν ἔπηξεν ὁ Κύριος, οὐκ ἄνθρωπος.
2 officiant des [lieux] saints et de la vraie tente, celle que le Seigneur a planté, non l’homme.

Il s’agit de la “tente de la rencontre”, la demeure de dieu parmi les hommes. Lorsque dieu accompagnait le peuple hébreu au désert en le guidant par Moïse, une nuée manifestait la présence divine et cette nuée se posait sur le sanctuaire que dieu dit à Moïse de construire. Selon le récit de Exode 25, 9, dieu montre à Moïse les modèles pour construire la tente de la rencontre. Cette tente accompagnera le peuple dans ses étapes au désert et ce sera le lieu où Dieu s’entretient avec Moïse (Exode 33, 7-11). A l’intérieur de la tente, se trouve le “Saint des saints”, le tabernacle qui contient l’arche d’alliance, dans laquelle est déposé le témoignage de la parole de dieu donnée aux hommes. Lorsque le peuple hébreu fixa sa demeure dans la terre promise Salomon fit ériger un temple au lieu d’un tente mobile. Dans le temple de Salomon et ensuite dans le second temple de Jérusalem, le grand prêtre seul, le jour de Yom Kippour, pouvait pénétrer derrière le voile qui donnait accès au tabernacle, là où était conservée l’arche d’alliance.
D’après un passage précédent de la lettre aux Hébreux 5, 1, il est rappelé le rôle du grand prêtre: intervenir en faveur des hommes dans leurs relations avec Dieu, afin d’offrir dons et sacrifices pour les péchés.

3 Πᾶς γὰρ ἀρχιερεὺς εἰς τὸ προσφέρειν δῶρά τε καὶ θυσίας καθίσταται· ὅθεν ἀναγκαῖον ἔχειν τι καὶ τοῦτον ὃ προσενέγκῃ.
3 En effet, tout grand prêtre est établi pour offrir des don et aussi des sacrifices: à partir de là, il est nécessaire que lui aussi ait quelque chose à offrir.

4 εἰ μὲν οὖν ἦν ἐπὶ γῆς, οὐδ’ ἂν ἦν ἱερεύς, ὄντων τῶν προσφερόντων κατὰ νόμον τὰ δῶρα·
4 Mais, donc, s’il était sur la terre in ne serait même pas prêtre, puisqu’il y a ceux qui offrent des dons selon la loi:

5 οἵτινες ὑποδείγματι καὶ σκιᾷ λατρεύουσιν τῶν ἐπουρανίων, καθὼς κεχρημάτισται Μωϋσῆς μέλλων ἐπιτελεῖν τὴν σκηνήν. Ὅρα γάρ φησίν, ποιήσεις πάντα κατὰ τὸν τύπον τὸν δειχθέντα σοι ἐν τῷ ὄρει·
5 Ceux-ci adorent dans une imitation et ombre de ceux qui sont au ciel, comme Moïse en a reçu la révélation lorsqu’il était sur le point d’achever la tente: en effet, [la parole de dieu] dit: “Regarde, fais tout selon le modèle que t’a été montré sur la montagne.”

6 νῦν δὲ διαφορωτέρας τέτυχεν λειτουργίας, ὅσῳ καὶ κρείττονός ἐστιν διαθήκης μεσίτης, ἥτις ἐπὶ κρείττοσιν ἐπαγγελίαις νενομοθέτηται.
6 Lui, par contre, a obtenu un office qui dépasse [le précédent], dans la mesure où il est médiateur d’une alliance supérieure, qui a été stipulée sur de promesses supérieures.

7 εἰ γὰρ ἡ πρώτη ἐκείνη ἦν ἄμεμπτος, οὐκ ἂν δευτέρας ἐζητεῖτο τόπος.
7 Si, en effet, cette première alliance était irréprochable, il n’y aurait pas lieu qu’une deuxième soit recherchée.

8 μεμφόμενος γὰρ αὐτοὺς λέγει Ἰδοὺ ἡμέραι ἔρχονται, λέγει Κύριος, καὶ συντελέσω ἐπὶ τὸν οἶκον Ἰσραὴλ καὶ ἐπὶ τὸν οἶκον Ἰούδα διαθήκην καινήν,
8 En effet, leur faisant une reproche, il dit: “Voici viennent des jours, dit le Seigneur, où je porterai à terme une alliance au sujet de la maison d’Israël et de la maison de Juda,

9 οὐ κατὰ τὴν διαθήκην ἣν ἐποίησα τοῖς πατράσιν αὐτῶν ἐν ἡμέρᾳ ἐπιλαβομένου μου τῆς χειρὸς αὐτῶν ἐξαγαγεῖν αὐτοὺς ἐκ γῆς Αἰγύπτου, ὅτι αὐτοὶ οὐκ ἐνέμειναν ἐν τῇ διαθήκῃ μου, κἀγὼ ἠμέλησα αὐτῶν, λέγει Κύριος.
9 non pas comme l’alliance que j’ai fait avec leurs pères aux jours où j’avais pris leur main pour les faire sortir de la terre d’Egypte, parce qu’eux ne sont pas restés dans mon alliance et moi je les ai délaissés, dit le Seigneur.

10 ὅτι αὕτη ἡ διαθήκη ἣν διαθήσομαι τῷ οἴκῳ Ἰσραὴλ μετὰ τὰς ἡμέρας ἐκείνας, λέγει Κύριος, διδοὺς νόμους μου εἰς τὴν διάνοιαν αὐτῶν, καὶ ἐπὶ καρδίας αὐτῶν ἐπιγράψω αὐτούς, καὶ ἔσομαι αὐτοῖς εἰς Θεόν καὶ αὐτοὶ ἔσονταί μοι εἰς λαόν.
10 Voici l’alliance que je conclurai avec la maison d’Israël après ces jours-là, dit le Seigneur, en donnant mes lois, je les inscrirai dans leur pensée et sur leurs coeurs, et je serai pour eux Dieu et eux seront pour moi un peuple.

11 καὶ οὐ μὴ διδάξωσιν ἕκαστος τὸν πολίτην αὐτοῦ καὶ ἕκαστος τὸν ἀδελφὸν αὐτοῦ, λέγων Γνῶθι τὸν Κύριον, ὅτι πάντες εἰδήσουσίν με ἀπὸ μικροῦ ἕως μεγάλου αὐτῶν.
11 Et qu’ils n’instruisent plus chacun son concitoyen et chacun son frère, en disant: “Connais le Seigneur, parce que tous me connaîtront du petit au plus grand d’entre eux.

polítēs: le concitoyen. Les versets 8-13 qui sont ici présentés, sont une citation du passage de Jérémie 31, 31-34 qui se trouve reproduit plus haut. Ils représentent donc une traduction et une interprétation de cet ancien passage du prophète qui est écrit en hébreu. Or, on pourrait s’attendre à trouver ici le mot grec plēsíon qui habituellement traduit le mot “prochain”, celui qui est proche. Ici, par contre est utilisé le terme polítēs qui évoque bien une proximité, mais qui est celle des gens qui sont gouvernés par des lois communes et aussi qui se trouvent sous la gouvernance commune de dieu. Voir à ce sujet la note à propos du terme hébreu re‘eh qui se trouve dans le texte original du prophète Jérémie 31, 34 reproduit plus haut dans ce même article.

12 ὅτι ἵλεως ἔσομαι ταῖς ἀδικίαις αὐτῶν, καὶ τῶν ἁμαρτιῶν αὐτῶν οὐ μὴ μνησθῶ ἔτι.
12 Je serai miséricordieux envers leurs injustices, et leur fautes, je ne m’en rappellerai plus.

13 ἐν τῷ λέγειν Καινὴν πεπαλαίωκεν τὴν πρώτην· τὸ δὲ παλαιούμενον καὶ γηράσκον ἐγγὺς ἀφανισμοῦ.
13 En disant « nouvelle », il a rendu ancienne la première; ce qui devient ancien et vieillit est proche de la disparition.

Hébreu 13, 10-16

10 Ἔχομεν θυσιαστήριον ἐξ οὗ φαγεῖν οὐκ ἔχουσιν ἐξουσίαν οἱ τῇ σκηνῇ λατρεύοντες.
10 Nous avons un autel en provenance duquel ceux qui officient dans la tente [de la rencontre] n’ont pas le pouvoir de manger.

11 ὧν γὰρ εἰσφέρεται ζῴων τὸ αἷμα περὶ ἁμαρτίας εἰς τὰ ἅγια διὰ τοῦ ἀρχιερέως, τούτων τὰ σώματα κατακαίεται ἔξω τῆς παρεμβολῆς.
11 En effet, le sang des animaux [sacrifiés] pour les fautes est porté par le grand prêtre vers les [lieux] saints, les corps de ceux-ci sont brûlés en dehors du campement.

12 διὸ καὶ Ἰησοῦς, ἵνα ἁγιάσῃ διὰ τοῦ ἰδίου αἵματος τὸν λαόν, ἔξω τῆς πύλης ἔπαθεν.
12 c’est pourquoi Jésus, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert à l’extérieur de la ville.

13 τοίνυν ἐξερχώμεθα πρὸς αὐτὸν ἔξω τῆς παρεμβολῆς, τὸν ὀνειδισμὸν αὐτοῦ φέροντες·
13 C’est pourquoi sortons vers lui en dehors du campement, supportant l’injure [portée] contre lui.

14 οὐ γὰρ ἔχομεν ὧδε μένουσαν πόλιν, ἀλλὰ τὴν μέλλουσαν ἐπιζητοῦμεν.
14 En effet, nous n’avons pas ici une ville qui demeure, mais nous cherchons celle qui va être.

15 δι’ αὐτοῦ οὖν ἀναφέρωμεν θυσίαν αἰνέσεως διὰ παντὸς τῷ Θεῷ, τοῦτ’ ἔστιν καρπὸν χειλέων ὁμολογούντων τῷ ὀνόματι αὐτοῦ.
15 Par lui, donc, offrons à Dieu un sacrifice de louange en toute circonstance, ceci est le fruit des lèvres qui proclament son nom.

16 τῆς δὲ εὐποιΐας καὶ κοινωνίας μὴ ἐπιλανθάνεσθε· τοιαύταις γὰρ θυσίαις εὐαρεστεῖται ὁ Θεός.
16 N’oubliez pas les bonnes actions et le partage: en effet, par de tels sacrifices Dieu est satisfait.

Didakhē 9, 4

ὥσπερ ἦν τοῦτο τὸ κλάσμα διεσκορπισμένον ἐπάνω τῶν ὀρέων καὶ συναχθὲν ἐγένετο ἕν, οὕτω συναχθήτω σου ἡ ἐκκλησία ἀπὸ τῶν περάτων τῆς γῆς εἰς τὴν σὴν βασιλείαν.
Comme ce pain rompu qui était dispersé sur les collines, après avoir été rassemblé est devenu un, qu’ainsi soit rassemblée ton église des extrémités de la terre vers Ton Royaume.

La Didakhē ou Enseignement du Seigneur aux peuples à travers les douze apôtres est un texte qui remonte aux premiers temps du Christianisme. Dans le passage ci-dessous est rapportée un extrait de la prière qu’on faisait en ces temps lors de la célébration de l’eucharistie. Voici, que au moment d’offrir le pain on rappelait que c’était un signe d’unité par l’analogie des graines de froment. Celles-ci étaient initialement dispersées sur les collines, mais ensuite réunies dans un seul pain deviennent signe d’unité. Telle est l’oeuvre du Christ, de rassembler les hommes par son corps et son sang, afin que vivifiés par son esprit d’amour, ils puissent former un seul corps, être réunis dans la paix. Cela est la réalisation du royaume des cieux, réalité que Jésus invite à vivre déjà sur terre en cherchant l’unité, les liens fraternels. Cette image est très présente aussi dans les textes des pères de l’Eglise, entre autres dans les sermons 227 et 272 de saint Augustin.

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  1. Jean 13, 1-17 Le lavement des pieds – Bible
  2. Luc 14, 15-24 Les invités au repas – Bible
  3. Matthieu 22, 1-14 L’habit de noces – Bible
  4. Jean 6, 22-59 Le pain descendu du ciel – Bible
  5. Jean 6, 1-15 La multiplication des pains – Bible
  6. Matthieu 6, 9-13 Notre Père – Bible

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