Shabbat, le repos de Dieu

Contenu

  • Le jour de repos sur terre sert à nous appeler au repos de la vie éternelle, c’est-à-dire à la paix parfaite entre les créatures et dieu
  • Mais le repos sur terre implique l’harmonie entre les créatures comme au ciel
  • Cela est possible par le même souffle divin d’amour qui nous anime tous
  • Lorsque les créatures retrouvent ce souffle qui les réunit à dieu et qui réalise leur unité, dieu se repose en elles et elles en dieu
  • Dieu est toujours à l’œuvre pour nous conduire vers ce repos et le septième jour où se réalise ce repos des créatures en dieu et de dieu en elles n’a pas de fin, l’œuvre du salut est achevée

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Cet article est étroitement liée à Nous sommes les enfants de Dieu, non pas ses serviteurs et est un approfondissement de La relation filiale
Les liens 3 à 5 poursuivent l’approfondissement de l’article sur la relation filiale:

  1. Genèse 2, 1-3, Le septième jour
  2. La justice de dieu, Romains 3-5
  3. Nous sommes les enfants de Dieu, non pas ses serviteurs
  4. La gratuité de l’amour
  5. Le par-don
  6. Le Royaume des cieux, les membres d’un même corps

Cet article est un approfondissement de la relation filiale, car il faut retrouver le lien qui nous unit tous à la source de vie pour vivre en frères et goûter à la paix, au repos.
Lorsque le livre de la Genèse dit que dieu se reposa de son œuvre (Genèse 2, 1-3), cela signifie qu’il a accompli son dessin, sa volonté de nous conduire à la paix du ciel où nous reposons en lui et lui en nous. Car le père est toujours à l’oeuvre pour ramener ses enfants à la paix entre eux et avec lui. Jésus explique: « Mon père est toujours à l’oeuvre. » (Jean 5, 17) Et il accomplit beaucoup de miracles le jour du Sabbat, afin de nous aider à cheminer véritablement vers ce jour où le soleil ne se couchera pas, comme le montre le livre de la Genèse. C’est-à-dire un jour qui n’aura pas de fin parce que le bonheur suprême sera réalisé, notre relation filiale confiante en dieu notre père sera restaurée et un amour fraternel règnera entre les créatures, alors dieu se reposera de son œuvre. L’oeuvre du père est de conduire la multitude de ses enfants au bonheur parfait et qu’ils soient comblés de joie (Jean 15, 11), alors il pourra se reposer en eux et leur action de grâce, leur gratitude, leur bonheur, le comblera à l’image de la béatitude éternelle de la Trinité: l’échange d’amour entre le père et le fils où l’amour est le lien parfait qui donne vie au monde.

Afin que l’objectif et le sens de notre vie soient toujours devant nous, Dieu nous prescrit, donc, de consacrer un jour de la semaine à lui, c’est-à-dire à accomplir sa volonté, à vivre sur la terre comme au ciel. Cela signifie goûter à la joie que Dieu à prévu pour nous, goûter à la source de vie éternelle dans laquelle nous ne faisons plus qu’un: avec lui et entre nous, animés du même amour, de la même vie, qui est l’esprit de Dieu qu’il a insufflé en nous tous, en toute l’humanité, et qui est le lien d’amour qui unit le Père et le Fils dans la Trinité divine, mais qui unit aussi le Père à ses enfants adoptifs que le Christ a uni à lui, à sa personne, à son propre corps. « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle. » (Jean 6, 54) Cela signifie que celui qui accueille la vie comme un don de dieu, participe de l’action de grâce du Fils unique qui l’unit à Dieu dans la confiance filiale. Cela présuppose, donc, que l’unité et la parfaite harmonie règnent entre les membres du corps du Christ que nous sommes. Le Christ est la tête du corps (Colossiens 1, 18) et nous ses membres, animés par le même souffle d’amour qui unit le Fils au Père et nous aussi nous pouvons dire: « Notre Père qui es au cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » (voir Le Royaume des cieux, les membres d’un même corps (à paraître)).

Voici le véritable repos de Dieu: lorsque ses enfants vivent finalement dans l’unité parfaite entre eux et avec lui. Ceci est le septième jour où le soleil ne se couche pas mais illumine et brille en chacun de nous comme le dit le livre de l’Apocalypse 22, 5: «  La nuit aura disparu, ils n’auront plus besoin de la lumière d’une lampe ni de la lumière du soleil, parce que le Seigneur Dieu les illuminera ; ils régneront pour les siècles des siècles. »

En effet, lorsque Jésus rencontre quelqu’un qui est mort à la vie terrestre, il nous dit qu’il repose, qu’il est endormi, car il repose auprès de Dieu (Jean 11, 11 et Luc 8, 52). Le jour du Seigneur sur terre devrait donc être un jour où nous devançons ce repos confiant en Dieu, un jour où nous goûtons déjà sur terre à la joie de vivre dans l’unité et la paix et nous nous abstenons, donc, de toute œuvre servile, d’esclave. Mais qu’est-ce qui donc fait de nous des esclaves, qu’est-ce qui nous enchaîne ? Le mal et l’enchaînement des violences: lorsque nous répondons à l’offense avec l’offense car nous sommes tous également pécheurs, car également privés de la gloire de Dieu. (Lettre aux Romains 3, 23-24 dans La justice de dieu) C’est le mal qu’il est interdit de faire le jour du Sabbat, un effort pour célébrer et cheminer vers notre destinée, le bonheur du royaume des cieux. L’œuvre d’esclave que la Bible interdit le jour du Sabbat est celle qui sème la division entre les hommes, ceci est le mal qui nous enchaîne. C’est alors que le Christ nous libère par son pardon en abattant le mur de haine qui nous divise. Matthieu 18, 18: « Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel. » Jean 20, 22-23: « Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. » Éphésiens 2, 14: “C’est lui, le Christ, qui est notre paix : des deux, le Juif et le païen, il a fait une seule réalité ; par sa chair crucifiée, il a détruit ce qui les séparait, le mur de la haine.” Il s’agit de comprendre le sens profond de ce que dieu nous dit dans les écritures: « En ce jour-là tu t’abstiendra de toute œuvre d’esclave » (Exode 20, 10).

Il s’agit, donc, d’entrer dans le repos du Sabbat, d’être libérés de l’esclavage du péché. Cette œuvre d’esclave c’est le mal, l’enchaînement des violences qui nous tient prisonniers, c’est de cela que nous devons être libérés avec l’aide de Dieu, par son pardon qui nous permet de pardonner aux autres. Comme dit Jésus en Luc 6, 9: « Je vous interroge [pour savoir] s’il est permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une âme ou de la faire périr? ». C’est du mal qu’il faut s’abstenir et le bien qu’il faudra chercher. C’est là que Dieu pourra se reposer: lorsqu’il il aura conduit les hommes à la paix du Royaume des cieux, à la pleine ressemblance avec lui. Alors les hommes goûteront à son repos, à la paix qu’il nous donne, lorsqu’il est en nous et nous en lui.

Pour comprendre donc que le jour hebdomadaire du Sabbat, le jour de la semaine dédié à la vie du royaume des cieux sur la terre, n’est qu’un anticipation et un rappel, Dieu prescrit aussi une année entière dans laquelle nous sommes appelés à vivre cette vie du royaume des cieux. Il demande donc de compter une période de sept fois sept ans et à la cinquantième année il nous invite à entrer dans une année sabbatique, c’est-à-dire une année jubilaire, une année de joie, de réjouissances en réalisant une communion avec Dieu et entre nous, en abolissant nos divisions. Voici des passages qui parlent de l’année jubilaire: Lévitique 25; Isaïe 42, 5-9 et 61, 1-6; Luc 4, 16-30; Galates 5, 1, Romains 8, 21; Éphésiens 1, 7-18 et 3, 8-16; Jacques 2, 5.


Textes bibliques

Genèse 2, 1-3

וַיְכֻלּ֛וּ הַשָּׁמַ֥יִם וְהָאָ֖רֶץ וְכָל־צְבָאָֽם׃
1 Et les cieux et la terre furent complétés et toute leur armée.

וַיְכַ֤ל אֱלֹהִים֙ בַּיֹּ֣ום הַשְּׁבִיעִ֔י מְלַאכְתֹּ֖ו אֲשֶׁ֣ר עָשָׂ֑ה וַיִּשְׁבֹּת֙ בַּיֹּ֣ום הַשְּׁבִיעִ֔י מִכָּל־מְלַאכְתֹּ֖ו אֲשֶׁ֥ר עָשָֽׂה׃
2 Et Dieu compléta, le septième jour, l’oeuvre qu’il avait fait et arrêta, le septième jour, toute l’oeuvre qu’il avait faite.

וַיְבָ֤רֶךְ אֱלֹהִים֙ אֶת־יֹ֣ום הַשְּׁבִיעִ֔י וַיְקַדֵּ֖שׁ אֹתֹ֑ו כִּ֣י בֹ֤ו שָׁבַת֙ מִכָּל־מְלַאכְתֹּ֔ו אֲשֶׁר־בָּרָ֥א אֱלֹהִ֖ים לַעֲשֹֽׂות׃
3 Et Dieu bénit le septième jour et le déclara saint puisque en ce jour il arrêta de faire l’œuvre dans laquelle Dieu créa.

Voir les commentaires sur ce texte dans l’article Genèse 2, 1-3 Le septième jour

Exode  20, 9-11

 שֵׁ֤֣שֶׁת יָמִ֣ים֙ תַּֽעֲבֹ֔ד֮ וְעָשִׂ֖֣יתָ כָּל־ מְלַאכְתֶּֽךָ֒
9 Six jours tu serviras et tu feras toute ta tâche

Ici la compréhension de la racine verbale ‘abad est fondamentale. ‘Ebed aussi bien en hébreu qu’en arabe (‘abd) est le serviteur. Ce serviteur, dans les temps anciens était généralement un esclave, non pas un libre salarié. Jésus nous rappelle souvent dans l’évangile que nous ne sommes pas des serviteurs, que nous ne devons pas nous mettre dans la peau de serviteurs: dieu n’a pas besoin de serviteurs, ce n’est pas pour être des serviteurs qu’il nous a faits, mais il nous appelle à partager le bonheur des fils (Voir Nous sommes les enfants de Dieu, non pas ses serviteurs) Alors, ici le terme qui est souvent traduit par « tu travailleras » est ta’abod de la racine ‘abad servir. Il s’agit de ne pas être asservis au mal ce jour-là, de ne pas accomplir un tâche commandé, un travail de serviteur. Il faut donc aussi comprendre le mot mala’khah. Son interprétation et sa dérivation sont discutées, entre la racine l’akh pour dire envoyer, la racine ialakh pour dire aller (un mode intensif de celle-ci pourrait avoir le sens de faire aller) Or, les premières quatre lettres de ce mot forment le mot mal’akh l’ange, le messager, l’envoyé porteur d’un message pour les hommes. Lui aussi, il accomplit une tâche, au service de dieu, mais non pas une tâche d’esclave, une tâche qu’il a librement choisie pour adorer dieu. C’est pour cela que dans la bible on parle de bons ou mauvais serviteurs. Alors, le mot mal’akhah qui est le substantif féminin d’action, dérivé de mal’akh pourrait tout simplement signifier la tâche qu’on accomplit au service de quelqu’un. Alors la question que Jésus pose dans l’évangile au sujet du Sabbat est: quelle tâche est-il interdit d’accomplir le jour du Sabbat, la bonne ou la mauvaise? Celle qui nous met au service de Satan, qui nous emprisonne, ou celle qui nous met au service de dieu, qui, lui, nous libère?

וְי֙וֹם֙ הַשְּׁבִיעִ֔֜י שַׁבָּ֖֣ת ׀ לַיהוָ֣ה אֱלֹהֶ֑֗יךָ לֹֽ֣א־ תַעֲשֶׂ֣֨ה כָל־ מְלָאכָ֡֜ה אַתָּ֣ה ׀ וּבִנְךָֽ֣־ וּ֠בִתֶּ֗ךָ עַבְדְּךָ֤֨ וַאֲמָֽתְךָ֜֙ וּבְהֶמְתֶּ֔֗ךָ וְגֵרְךָ֖֙ אֲשֶׁ֥֣ר בִּשְׁעָרֶֽ֔יךָ
10 Et le jour septième arrêt (shabbat) pour le Seigneur ton Dieu tu ne feras aucune tâche toi et ton fils et ta fille, ton serviteur et ta domestique, ton bétail et l’étranger qui est dans tes portes.

Mela᾽akhah il s’agit d’une tâche commandée, d’une oeuvre servile. Le jour du Sabbat est sanctifié, il célèbre la gloire de dieu, l’accomplissement de l’oeuvre de la création, sa perfection. Tout ce qui porte atteinte à cette perfection de la gloire de dieu est banni. Tout est orienté vers lui, c’est à lui qu’on rend gloire, on n’est pas à l’écoute des ordres de quelqu’un d’autre, on ne peut pas servir deux maîtres.

כִּ֣י שֵֽׁשֶׁת־ יָמִים֩ עָשָׂ֨ה יְהוָ֜ה אֶת־ הַשָּׁמַ֣יִם וְאֶת־ הָאָ֗רֶץ אֶת־ הַיָּם֙ וְאֶת־ כָּל־ אֲשֶׁר־ בָּ֔ם וַיָּ֖נַח בַּיּ֣וֹם הַשְּׁבִיעִ֑י עַל־ כֵּ֗ן בֵּרַ֧ךְ יְהוָ֛ה אֶת־ י֥וֹם הַשַּׁבָּ֖ת וַֽיְקַדְּשֵֽׁהוּ׃
11 Puisque six jours le Seigneur a fait les cieux et la terre, la mer et tout ce qui [est] en eux et il reposa dans le jour septième, c’est pourquoi le Seigneur béni le jour de l’arrêt (shabbat) et le sanctifia.

Les six jours de la création et le septième jour du repos constituent la semaine dans laquelle nous contemplons le plan éternel de Dieu dans sa relation à l’humanité. Dans l’exégèse chrétienne, cette semaine est mise en parallèle avec la Semaine Sainte, la semaine où Jésus nous manifeste l’oeuvre et le plan de Dieu en entrant à Jérusalem pour donner sa vie. Jésus, Fils de Dieu, est la Parole de Dieu qui donne vie au monde dans un geste qui exprime l’amour de Dieu pour ses enfants. De nombreux parallèles seront faits entre cette semaine de la création du monde et du repos de Dieu et la Semaine Sainte où Jésus donne sa vie pour la multitude. En effet, dès l’entrée de Jésus à Jérusalem le premier jour de la semaine, son dessein se clarifie jour après jour, jusqu’au sixième jour où il donne sa vie sur la croix et accomplit une création nouvelle, en disant à Marie: “Femme, voici ton Fils” et à l’apôtre Jean: “Fils, voici ta mère”. Ensuite le septième jour il reposa au tombeau. (Voir à ce sujet l’article La semaine sainte et la semaine de la création (à paraître))

Nombres 28, 25: Tu ne feras pas d’oeuvre servile

וּבַיֹּום֙ הַשְּׁבִיעִ֔י מִקְרָא־קֹ֖דֶשׁ יִהְיֶ֣ה לָכֶ֑ם כָּל־מְלֶ֥אכֶת עֲבֹדָ֖ה לֹ֥א תַעֲשֽׂוּ׃
Et le septième jour il y aura une assemblée  sainte (miqra’ qodesh) pour vous, tu ne feras aucune tâche servile (mele᾽khet ‘avodah).

mele᾽khet ‘avodah: ici le texte spécifie bien que la tâche à ne pas accomplir est celle de l’esclave, du serviteur. Dans l’évangile, il sera rappelé souvent que ce que retient l’homme en esclavage c’est le mal, l’enchaînement des violences duquel l’homme est prisonnier.

miqra’ qodesh: une assemblée sainte. Le mot assemblée est construit ici sur la racine qara’ qui signifie appeler. Cela correspond au verbe grec kaléō duquel sera dérivé le mot ek-klesía qui désigne l’église, l’assemblée des invités, de ceux qui ont été appelés. L’assemblée sainte sur terre est une anticipation de l’assemblé céleste, de la Jérusalem céleste où les enfants de dieu vivront finalement dans la paix, l’harmonie, comme les membres d’un même corps, animés par un même esprit divin d’amour. C’est le repas de noces, où l’humanité, comme une épouse est unie à la divinité: à ce repas sont appelées, invitées, tous les enfants de dieu, aucun n’est exclu. Chaque être humain reçoit la vie pour partager la joie de dieu, l’échange d’amour. (voir Les invités au repas et Le royaume des cieux)

Matthieu 12, 11-12: Il est permis de faire du bien les jours des Sabbats 

ὁ δὲ εἶπεν αὐτοῖς Τίς ἔσται ἐξ ὑμῶν ἄνθρωπος ὃς ἕξει πρόβατον ἕν, καὶ ἐὰν ἐμπέσῃ τοῦτο τοῖς σάββασιν εἰς βόθυνον, οὐχὶ κρατήσει αὐτὸ καὶ ἐγερεῖ;
11 Alors il leur dit : «Quel sera l’homme d’entre vous qui [lorsqu’il] possédera une brebis, si celle-ci tombe dans un trou dans [les jours] des Sabbats, il ne l’attrapera pas et la remontera?

πόσῳ οὖν διαφέρει ἄνθρωπος προβάτου. ὥστε ἔξεστιν τοῖς σάββασιν καλῶς ποιεῖν.
12 Combien, donc, un homme diffère d’une brebis. C’est pourquoi il est permis de faire du bien [les jours] des Sabbats. »

Marc 2, 23-28: Le Sabbat a été fait pour l’homme et non l’homme pour le Sabbat 

23 Καὶ ἐγένετο αὐτὸν ἐν τοῖς σάββασιν παραπορεύεσθαι διὰ τῶν σπορίμων, καὶ οἱ μαθηταὶ αὐτοῦ ἤρξαντο ὁδὸν ποιεῖν τίλλοντες τοὺς στάχυας.
Et il arriva que celui-ci [Jésus] dans [les jours] des Sabbats passait à travers les champs de blé et ses disciples, chemin faisant, commencèrent à arracher des épis.

24 καὶ οἱ Φαρισαῖοι ἔλεγον αὐτῷ· ἴδε τί ποιοῦσιν τοῖς σάββασιν ὃ οὐκ ἔξεστιν;
Et les Pharisiens dirent à celui-ci [Jésus]: regarde ce qu’ils font dans [les jours] des Sabbats, ce qui n’est pas permis;

25 καὶ λέγει αὐτοῖς· οὐδέποτε ἀνέγνωτε τί ἐποίησεν Δαυὶδ ὅτε χρείαν ἔσχεν καὶ ἐπείνασεν αὐτὸς καὶ οἱ μετ’ αὐτοῦ,
et il leur dit: « Vous n’avez jamais lu ce que fit David, lorsqu’il eut besoin et qu’il eut faim, lui et ceux avec lui,

26 πῶς εἰσῆλθεν εἰς τὸν οἶκον τοῦ θεοῦ ἐπὶ Ἀβιαθὰρ ἀρχιερέως καὶ τοὺς ἄρτους τῆς προθέσεως ἔφαγεν, οὓς οὐκ ἔξεστιν φαγεῖν εἰ μὴ τοὺς ἱερεῖς, καὶ ἔδωκεν καὶ τοῖς σὺν αὐτῷ οὖσιν;
comment il entra dans la maison de Dieu au temps du grand prêtre Abiatar et mangea les pains de l’offrande, qu’il n’est pas permis de manger, si ce n’est aux prêtres, et il en donna aussi à ceux qui étaient avec lui;

27Καὶ ἔλεγεν αὐτοῖς· τὸ σάββατον διὰ τὸν ἄνθρωπον ἐγένετο καὶ οὐχ ὁ ἄνθρωπος διὰ τὸ σάββατον·
et ils leur dit: « Le Sabbat a été fait pour l’homme et non l’homme pour le Sabbat:

28ὥστε κύριός ἐστιν ὁ υἱὸς τοῦ ἀνθρώπου καὶ τοῦ σαββάτου.
c’est pourquoi le fils de l’homme est Seigneur aussi du Sabbat.

Luc 6, 6-10: Est-il permis le jour du Sabbat de faire du bien ou du mal

6 Ἐγένετο δὲ ἐν ἑτέρῳ σαββάτῳ εἰσελθεῖν αὐτὸν εἰς τὴν συναγωγὴν καὶ διδάσκειν. καὶ ἦν ἄνθρωπος ἐκεῖ καὶ ἡ χεὶρ αὐτοῦ ἡ δεξιὰ ἦν ξηρά.
6 Ce fut dans un autre [jour du] Sabbat qu’il entra dans la synagogue et il enseignait. Il y avait là un homme dont la main, la droite, était desséchée.

7 παρετηροῦντο δὲ αὐτὸν οἱ γραμματεῖς καὶ οἱ Φαρισαῖοι εἰ ἐν τῷ σαββάτῳ θεραπεύει, ἵνα εὕρωσιν κατηγορεῖν αὐτοῦ.
7 Les scribes et les Pharisiens l’observaient [Jésus] afin de trouver [de quoi] l’accuser s’il guérit [le jour] du Sabbat.

8 αὐτὸς δὲ ᾔδει τοὺς διαλογισμοὺς αὐτῶν, εἶπεν δὲ τῷ ἀνδρὶ τῷ ξηρὰν ἔχοντι τὴν χεῖρα· ἔγειρε καὶ στῆθι εἰς τὸ μέσον· καὶ ἀναστὰς ἔστη.
8 Mais lui, il vit leurs raisonnements et dit à l’homme qui avait la main desséchée : « Lève-toi, et tiens-toi debout, au milieu. » L’homme, s’étant levé, se tint debout.

9 εἶπεν δὲ ὁ Ἰησοῦς πρὸς αὐτούς· ἐπερωτῶ ὑμᾶς εἰ ἔξεστιν τῷ σαββάτῳ ἀγαθοποιῆσαι ἢ κακοποιῆσαι, ψυχὴν σῶσαι ἢ ἀπολέσαι;
9 Alors, Jésus leur dit : « Je vous interroge [pour savoir] s’il est permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une âme ou de la faire périr? »

10 καὶ περιβλεψάμενος πάντας αὐτοὺς εἶπεν αὐτῷ· ἔκτεινον τὴν χεῖρά σου. ὁ δὲ ἐποίησεν καὶ ἀπεκατεστάθη ἡ χεὶρ αὐτοῦ.
10 Et, dirigeant son regard autour sur eux tous, il dit à celui-ci: « Étends ta main. » Il le fit et sa main  fut rétablie [dans sa condition originelle].

Luc 13, 10-16: femme liée par Satan déliée de ce lien

10 Ἦν δὲ διδάσκων ἐν μιᾷ τῶν συναγωγῶν ἐν τοῖς σάββασιν.
10 [Jésus] était en train d’enseigner dans une des synagogues dans [les jours] des Sabbats.

11 καὶ ἰδοὺ γυνὴ πνεῦμα ἔχουσα ἀσθενείας ἔτη δεκαοκτὼ καὶ ἦν συγκύπτουσα καὶ μὴ δυναμένη ἀνακύψαι εἰς τὸ παντελές.
11 et voici qu’une femme, ayant un esprit d’infirmité depuis dix-huit ans, était complètement courbée et ne pouvait pas se redresser entièrement.

12 ἰδὼν δὲ αὐτὴν ὁ Ἰησοῦς προσεφώνησεν καὶ εἶπεν αὐτῇ· γύναι, ἀπολέλυσαι τῆς ἀσθενείας σου,
12 L’ayant vue, Jésus lui adressa la parole et lui dit : « Femme, tu as été délivrée de ton infirmité »

13 καὶ ἐπέθηκεν αὐτῇ τὰς χεῖρας· καὶ παραχρῆμα ἀνωρθώθη καὶ ἐδόξαζεν τὸν θεόν.
13 et il lui imposa les mains: à l’instant elle fut redressée et elle glorifiait Dieu.

14 Ἀποκριθεὶς δὲ ὁ ἀρχισυνάγωγος, ἀγανακτῶν ὅτι τῷ σαββάτῳ ἐθεράπευσεν ὁ Ἰησοῦς, ἔλεγεν τῷ ὄχλῳ ὅτι ἓξ ἡμέραι εἰσὶν ἐν αἷς δεῖ ἐργάζεσθαι· ἐν αὐταῖς οὖν ἐρχόμενοι θεραπεύεσθε καὶ μὴ τῇ ἡμέρᾳ τοῦ σαββάτου.
14 Alors, le chef de la synagogue ayant répliqué fâché parce que Jésus avait guéri le jour du sabbat, il disait à la foule : « Il y a six jours dans lesquels il faut travailler: soyez donc guéris en venant dans ceux-ci et non dans le jour du Sabbat ».

15 ἀπεκρίθη δὲ αὐτῷ ὁ κύριος καὶ εἶπεν· ὑποκριταί, ἕκαστος ὑμῶν τῷ σαββάτῳ οὐ λύει τὸν βοῦν αὐτοῦ ἢ τὸν ὄνον ἀπὸ τῆς φάτνης καὶ ἀπαγαγὼν ποτίζει;
15 Le Seigneur lui répliqua et dit: « Hypocrites, chacun de vous, dans le Sabbat, ne délie-t-il pas son bœuf ou son âne de l’étable et le conduit à boire ?

16 ταύτην δὲ θυγατέρα Ἀβραὰμ οὖσαν, ἣν ἔδησεν ὁ σατανᾶς ἰδοὺ δέκα καὶ ὀκτὼ ἔτη, οὐκ ἔδει λυθῆναι ἀπὸ τοῦ δεσμοῦ τούτου τῇ ἡμέρᾳ τοῦ σαββάτου;
16 Alors davantage celle qui est une fille d’Abraham, que Satan avait liée voici dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de ce lien dans le jour du sabbat? »

Luc 14, 1-6: Est-il permis le jour du Sabbat de soigner ou pas?

1 Καὶ ἐγένετο ἐν τῷ ἐλθεῖν αὐτὸν εἰς οἶκόν τινος τῶν ἀρχόντων [τῶν] Φαρισαίων σαββάτῳ φαγεῖν ἄρτον καὶ αὐτοὶ ἦσαν παρατηρούμενοι αὐτόν.
1 Ce fut lorsqu’il alla dans la maison d’un des chefs des Pharisiens dans le [jour du] Sabbat pour manger du pain et ceux-ci [les Pharisiens] l’observaient attentivement.

2 Καὶ ἰδοὺ ἄνθρωπός τις ἦν ὑδρωπικὸς ἔμπροσθεν αὐτοῦ.
2 Et voici qu’un homme hydropisique était devant lui.

3 καὶ ἀποκριθεὶς ὁ Ἰησοῦς εἶπεν πρὸς τοὺς νομικοὺς καὶ Φαρισαίους λέγων· ἔξεστιν τῷ σαββάτῳ θεραπεῦσαι ἢ οὔ;
3 Et répondant, Jésus parla aux hommes de loi et aux Pharisiens en disant: « Est-il permis dans le Sabbat de soigner ou pas? »

4 οἱ δὲ ἡσύχασαν. καὶ ἐπιλαβόμενος ἰάσατο αὐτὸν καὶ ἀπέλυσεν.
4 Ils se turent. S’étant saisi de lui, il le guérit et le laissa aller.

5 καὶ πρὸς αὐτοὺς εἶπεν· τίνος ὑμῶν υἱὸς ἢ βοῦς εἰς φρέαρ πεσεῖται, καὶ οὐκ εὐθέως ἀνασπάσει αὐτὸν ἐν ἡμέρᾳ τοῦ σαββάτου;
5 Et il parla à ceux-ci: «[Lorsque] le fils ou le bœuf de l’un d’entre vous tombera dans un puits, alors il ne le remontera pas immédiatement dans le jour du Sabbat? »

6 καὶ οὐκ ἴσχυσαν ἀνταποκριθῆναι πρὸς ταῦτα.
6 Et ils ne furent pas capables de répliquer à cela.

Jean 5, 15-17: Mon père jusqu’à maintenant est à l’œuvre 

15 ἀπῆλθεν ὁ ἄνθρωπος καὶ ἀνήγγειλεν τοῖς Ἰουδαίοις ὅτι Ἰησοῦς ἐστιν ὁ ποιήσας αὐτὸν ὑγιῆ.
15 L’homme s’en alla et rapporta aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait rendu sain.

16 καὶ διὰ τοῦτο ἐδίωκον οἱ Ἰουδαῖοι τὸν Ἰησοῦν, ὅτι ταῦτα ἐποίει ἐν σαββάτῳ.
16 Et c’est pour cela que les Juifs poursuivaient Jésus, parce qu’il avait fait cela dans le Sabbat.

17 Ὁ δὲ [Ἰησοῦς] ἀπεκρίνατο αὐτοῖς· ὁ πατήρ μου ἕως ἄρτι ἐργάζεται κἀγὼ ἐργάζομαι·
17 Alors Jésus leur répliqua: « Mon Père jusqu’à maintenant est à l’œuvre et moi aussi je suis à l’œuvre. »

Hébreux 4, 1-11 Entrer dans le repos de Dieu

1 Φοβηθῶμεν οὖν, μήποτε καταλειπομένης ἐπαγγελίας εἰσελθεῖν εἰς τὴν κατάπαυσιν αὐτοῦ δοκῇ τις ἐξ ὑμῶν ὑστερηκέναι.
1 Ayons peur, donc, que jamais quelqu’un de vous n’estime être resté en arrière, l’annonce d’entrer dans son [de Dieu] repos ayant été délaissée.

2 καὶ γάρ ἐσμεν εὐηγγελισμένοι καθάπερ κἀκεῖνοι· ἀλλ’ οὐκ ὠφέλησεν ὁ λόγος τῆς ἀκοῆς ἐκείνους μὴ συγκεκερασμένους τῇ πίστει τοῖς ἀκούσασιν.
2 En effet, nous sommes ceux qui ont reçu la bonne nouvelle tout comme ceux-là: mais la parole écoutée ne leur a pas été bénéfique à eux qui ne se sont pas unis à ceux qui l’ont écoutée avec la foi.

3 Εἰσερχόμεθα γὰρ εἰς [τὴν] κατάπαυσιν οἱ πιστεύσαντες, καθὼς εἴρηκεν· ὡς ὤμοσα ἐν τῇ ὀργῇ μου· εἰ εἰσελεύσονται εἰς τὴν κατάπαυσίν μου, καίτοι τῶν ἔργων ἀπὸ καταβολῆς κόσμου γενηθέντων.
3 En effet, nous, les croyants, nous entrons dans le repos, comme il a dit [dans le psaume 94, 11]: « Comme j’ai juré dans ma colère: d’aucune façon ils entreront dans mon repos », alors qu’assurément les œuvres [de Dieu] avaient déjà eu lieu depuis la fondation [du monde].

4 εἴρηκεν γάρ που περὶ τῆς ἑβδόμης οὕτως· καὶ κατέπαυσεν ὁ θεὸς ἐν τῇ ἡμέρᾳ τῇ ἑβδόμῃ ἀπὸ πάντων τῶν ἔργων αὐτοῦ,
4 Comme il a été dit, en effet à propos du septième jour: « Et Dieu se reposa dans le septième jour de toutes ses œuvres »,

5 καὶ ἐν τούτῳ πάλιν· εἰ εἰσελεύσονται εἰς τὴν κατάπαυσίν μου.
5 Et à nouveau dans ceci [le psaume 94, 11]: “D’aucune façon ils entreront dans mon repos.”

6 ἐπεὶ οὖν ἀπολείπεται τινὰς εἰσελθεῖν εἰς αὐτήν, καὶ οἱ πρότερον εὐαγγελισθέντες οὐκ εἰσῆλθον δι’ ἀπείθειαν,
6 Puisque, donc, il reste encore certains pour entrer en celui-ci [le repos de Dieu] et que les premiers à avoir reçu la bonne nouvelle ne sont pas entrés à cause de leur refus de croire,

7 πάλιν τινὰ ὁρίζει ἡμέραν, σήμερον, ἐν Δαυὶδ λέγων μετὰ τοσοῦτον χρόνον, καθὼς προείρηται· σήμερον ἐὰν τῆς φωνῆς αὐτοῦ ἀκούσητε, μὴ σκληρύνητε τὰς καρδίας ὑμῶν.
7 à nouveau, il fixe un jour, aujourd’hui, disant dans [le psaume 94, 8] de David, après tellement de temps [depuis la fondation du monde], comme il a été dit auparavant: « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, ne rendez pas durs vos cœurs ».

Dans le psaume 94, on rappelle l’endurcissement des cœurs du peuple juif après la libération de l’esclavage en Egypte sous la conduite de Moïse pendant 40 ans. Ensuite, c’est Josué qui fait entrer le peuple dans la terre promise d’Israel, mais le texte de l’Épitre aux Hébreux rappelle ici, que cependant le peuple n’est pas entré dans le repos de Dieu à ce moment-là, puisque dans le psaume 94 de David l’invitation à entrer dans le repos de Dieu est répétée. Cela signifie, donc, qu’ils n’y entrèrent pas en ce premier moment.

8 εἰ γὰρ αὐτοὺς Ἰησοῦς κατέπαυσεν, οὐκ ἂν περὶ ἄλλης ἐλάλει μετὰ ταῦτα ἡμέρας.
8 Si, en effet, Josué leur avait procuré le repos, alors, il n’aurait pas parlé, après ceci, d’un autre jour.

9 ἄρα ἀπολείπεται σαββατισμὸς τῷ λαῷ τοῦ θεοῦ.
9 Donc, il reste un repos sabbatique pour le peuple de Dieu.

10 ὁ γὰρ εἰσελθὼν εἰς τὴν κατάπαυσιν αὐτοῦ καὶ αὐτὸς κατέπαυσεν ἀπὸ τῶν ἔργων αὐτοῦ ὥσπερ ἀπὸ τῶν ἰδίων ὁ θεός.
10 En effet, celui qui est entré dans son repos il repose lui-même de ses œuvres, comme Dieu [s’est reposé] des siennes.

1 1 Σπουδάσωμεν οὖν εἰσελθεῖν εἰς ἐκείνην τὴν κατάπαυσιν, ἵνα μὴ ἐν τῷ αὐτῷ τις ὑποδείγματι πέσῃ τῆς ἀπειθείας.
11 Empressons-nous, donc, d’entrer dans ce repos-là, afin que personne ne tombe dans ce même modèle du refus de croire.

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