Articles associés
Absolument tout le monde est invité au repas, les serviteurs doivent aller chercher les gens jusqu’à la sortie des routes de la ville, ils ne doivent manquer personne et tous sont invités, les méchants et les bons. C’est l’image du royaume des cieux: nous sommes tous une multitude de frères et soeur, ils n’y a pas d’être humaine qui ne soit lié au reste de l’humanité par un lien vital. C’est le m’me esprit qui donne la vie à tous et ce même esprit nous met en communion les uns avec les autres. C’est dans l’esprit que les joies des uns se transmettent aux autres et aussi les peines des uns sont les peines des autres. Il y a une communion, un échange profond, entre les êtres humains. Nous sommes comme les membres d’un même corps. Seulement que ce lien fraternel n’est pas toujours vécu comme tel, il y a des divisions, des jalousies, des guerres. La haine blesse le lien, engendre une souffrance entre les personnes, celui qui subit souffre, mais aussi celui qui en haïssant se prive du lien fraternel, se prive de l’opportunité de vivre une amitié. Tout le monde est appelé, invité à vivre ce lien merveilleux, tout le monde est invité à découvrir la joie d’être rassemblés dans l’unité et la paix, dans l’amitié et l’amour réciproque. Mais ceux qui, malgré les invitations, les multiples opportunité que la vie leur offre de vivre ce lien d’amour envers leur prochain, ne saisissent pas cette opportunité, s’excluent eux-mêmes de ce repas de noces auquel ils sont invités, ils se privent eux-mêmes de la joie qui est à la portée de tous.
Tout le monde est invité, mais tout le monde saisit-il cette opportunité? Accueillir cet invitation participer à ce repas en commun, à ce repas de communion, où nous tous nous ne faisons plus qu’un, réunis par les liens de l’amour et de l’amitié, réunis par des liens fraternels, signifie se disposer à cette rencontre. Accueillir l’invitation signifie ouvrir son coeur à l’autre, se disposer à la rencontre par une bonne conduite envers l’autre, par des oeuvres de justice et non pas de haine. C’est cela qu’indique le vêtement de noce: la participation personnelle au repas, on se dispose à la rencontre en se préparant à rencontrer l’autre en lui montrant amitié, bienveillance. Si malgré l’invitation, on persévère dans l’hostilité, la jalousie, la rivalité, dans toute sorte d’attitude qui sépare de l’autre, on se prive soi-même de cette opportunité et là où il n’y a pas cette joie, ce sont pleurs et grincements de dents car il n’y a pas d’autre véritable joie pour l’homme que la communion des uns avec les autres, que l’amitié retrouvée, les liens d’amour.
C’est pour cela que Jésus, invite d’abord à se réconcilier les uns avec les autres, c’est la prémisse inévitable, c’est la condition minimale pour retrouver la communion, l’unité. Ensuite, c’est lui qui pourvoira à la joie du banquet, il multipliera les pains, le vin, il mettra à table et servira. C’est-à-dire que sa propre vie, son esprit, son amour vivifient le coeur de l’homme et lui donnent accès à la communion parfaite, l’échange d’amour parfait avec l’autre, avec dieu et avec son prochain.
Ainsi, dans les différents passages qui nous parlent du repas, il est question d’une purification, d’une sanctification, de revêtir l’habit de noce. Demander le pardon pour ses fautes, pour ce qui a porté division, séparation de dieu et des autres, ce qui a empêché de vivre cette joie de la rencontre, est la prémisse pour entrer en pleine communion les uns avec les autres.
Voici donc les différentes façons de se disposer au repas: d’abord lors de la dernière cène, Jésus lave les pieds des apôtres. Il exige qu’ils se laissent laver les pieds par lui. Il faut d’abord se laisser purifier par lui, par le bain du baptême, par son par-don qui nous réconcilie avec nos frères ou bien tout simplement en l’accueillant en notre prochain, par des œuvres de justice. C’es là que le Christ nous revêt de l’habit resplendissant des noces: cela nous invite à se laisser servir par dieu, se laisser sanctifier par lui. En se disposant à accueillir son pardon, en reconnaissant ses faiblesses, ses fautes devant dieu et devant les frères afin d’être tous réconciliés avec dieu et avec les autres. Ensuite, comblés de sa grâce, goûter à la joie de répandre son amour à son tour, par des œuvres de justice. L’être humain pourra, alors, goûter pleinement à la joie du festin partagé dans la joie fraternelle, habillé de l’habit de noces: “telle une fiancée qui a été parée pour son mari.”, comme dit le livre de l’Apocalypse 21, 3.
Mattheu 22, 1-14
1 Καὶ ἀποκριθεὶς ὁ Ἰησοῦς πάλιν εἶπεν ἐν παραβολαῖς αὐτοῖς λέγων
1 Et répliquant, Jésus leur parla encore en paraboles, en disant:
2 Ὡμοιώθη ἡ βασιλεία τῶν οὐρανῶν ἀνθρώπῳ βασιλεῖ, ὅστις ἐποίησεν γάμους τῷ υἱῷ αὐτοῦ.
2 Le royaume des cieux fut comparé à un roi, qui fit une fête de mariage pour son fils.
3 καὶ ἀπέστειλεν τοὺς δούλους αὐτοῦ καλέσαι τοὺς κεκλημένους εἰς τοὺς γάμους, καὶ οὐκ ἤθελον ἐλθεῖν.
3 Et il envoya ses serviteurs appeler les invités à la noce et ils ne voulaient pas venir.
4 πάλιν ἀπέστειλεν ἄλλους δούλους λέγων Εἴπατε τοῖς κεκλημένοις Ἰδοὺ τὸ ἄριστόν μου ἡτοίμακα, οἱ ταῦροί μου καὶ τὰ σιτιστὰ τεθυμένα, καὶ πάντα ἕτοιμα· δεῦτε εἰς τοὺς γάμους.
4 A nouveau il envoya d’autres serviteurs, en disant: « Dites aux invités: Voyez, j’ai préparé mon repas, mes taureaux et les bêtes engraissées ont été égorgées et tout est prêt: venez à la fête de noce. »
5 οἱ δὲ ἀμελήσαντες ἀπῆλθον, ὃς μὲν εἰς τὸν ἴδιον ἀγρόν, ὃς δὲ ἐπὶ τὴν ἐμπορίαν αὐτοῦ·
5 Ceux-ci, n’ayant pas prêté attention, partirent, l’un à son propre champs, l’autre à son commerce;
6 οἱ δὲ λοιποὶ κρατήσαντες τοὺς δούλους αὐτοῦ ὕβρισαν καὶ ἀπέκτειναν.
6 les autres qui restaient s’étant emparés de ses serviteurs, les insultèrent et les tuèrent.
7 ὁ δὲ βασιλεὺς ὠργίσθη, καὶ πέμψας τὰ στρατεύματα αὐτοῦ ἀπώλεσεν τοὺς φονεῖς ἐκείνους καὶ τὴν πόλιν αὐτῶν ἐνέπρησεν.
7 Le roi fut en colère et, ayant envoyé ses troupes, il fit périr ces meurtriers et brûla leur ville.
8 τότε λέγει τοῖς δούλοις αὐτοῦ Ὁ μὲν γάμος ἕτοιμός ἐστιν, οἱ δὲ κεκλημένοι οὐκ ἦσαν ἄξιοι·
8 Alors, il dit à ses serviteurs: « La repas de noces est prêt, mais ceux qui ont été invités n’étaient pas dignes;
9 πορεύεσθε οὖν ἐπὶ τὰς διεξόδους τῶν ὁδῶν, καὶ ὅσους ἐὰν εὕρητε καλέσατε εἰς τοὺς γάμους.
9 partez, donc, parcourir les routes là où elles sortent [de la ville] et invitez au repas de noces tous ceux que vous trouverez. »
10 καὶ ἐξελθόντες οἱ δοῦλοι ἐκεῖνοι εἰς τὰς ὁδοὺς συνήγαγον πάντας οὓς εὗρον, πονηρούς τε καὶ ἀγαθούς· καὶ ἐπλήσθη ὁ νυμφὼν ἀνακειμένων.
10 Et, étant partis ces serviteurs vers les routes, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, les mauvais aussi bien que les bons: et la salle nuptiale fut remplie de gens allongés [pour le repas].
11 εἰσελθὼν δὲ ὁ βασιλεὺς θεάσασθαι τοὺς ἀνακειμένους εἶδεν ἐκεῖ ἄνθρωπον οὐκ ἐνδεδυμένον ἔνδυμα γάμου·
11 Mais le roi, étant entré pour regarder ceux qui étaient allongés [pour le repas], y vit un homme qui n’était pas revêtu de l’habit de noce;
12 καὶ λέγει αὐτῷ Ἑταῖρε, πῶς εἰσῆλθες ὧδε μὴ ἔχων ἔνδυμα γάμου; ὁ δὲ ἐφιμώθη.
12 et il lui dit: « Compagnon, comment est tu entré ici n’ayant pas l’habit de noce? » Il se tut.
13 τότε ὁ βασιλεὺς εἶπεν τοῖς διακόνοις Δήσαντες αὐτοῦ πόδας καὶ χεῖρας ἐκβάλετε αὐτὸν εἰς τὸ σκότος τὸ ἐξώτερον· ἐκεῖ ἔσται ὁ κλαυθμὸς καὶ ὁ βρυγμὸς τῶν ὀδόντων.
13 Alors, le roi dit à ceux qui servaient à table (τοῖς διακόνοις): « Après l’avoir lié, mains et pieds, jetez-le dans les ténèbres, celles qui sont les plus à l’extérieur (τὸ ἐξώτερον): là il y aura lamentation et grincement de dents.
14 Πολλοὶ γάρ εἰσιν κλητοὶ, ὀλίγοι δὲ ἐκλεκτοί.
14 En effet, beaucoup sont invités, peu, par contre, sont élus. »
Apocalypse 19, 7-8: Le lin ce sont les actes justes des saints.
7 χαίρωμεν καὶ ἀγαλλιῶμεν, καὶ δώσομεν τὴν δόξαν αὐτῷ, ὅτι ἦλθεν ὁ γάμος τοῦ Ἀρνίου, καὶ ἡ γυνὴ αὐτοῦ ἡτοίμασεν ἑαυτήν,
7 Réjouissons-nous et exultons et nous lui donnerons gloire, puisque le mariage de l’agneau est arrivé et sa femme s’est préparée,
8 καὶ ἐδόθη αὐτῇ ἵνα περιβάληται βύσσινον λαμπρὸν καθαρόν· τὸ γὰρ βύσσινον τὰ δικαιώματα τῶν ἁγίων ἐστίν.
8 et il lui [à la femme, l’épouse de l’agneau] fut donné d’être vêtue de pur byssus [lin fin] lumineux: le byssus, en effet, ce sont les actions justes des saints.
Ephésiens 6, 10-18
Afin de mieux comprendre le langage de la Bible, le langage de Dieu qui nous parle de notre réalité spirituelle, voyons aussi un passage de l’apôtre saint Paul qui nous parle de la nécessité d’avoir un habillement adéquat afin de mener un combat spirituel en ce monde. Un combat difficile, mais sans violence en étant simplement justes, vrais, animés du désir de porter aux hommes la bonne nouvelle de l’amour de Dieu pour l’humanité, en apportant la paix, avec foi. Ce n’est que par l’Esprit d’amour que cette victoire s’accomplit, le combat peut-être dur, il faudra peut-être souffrir des persécutions, des hostilités en cette vie, mais en offrant l’autre joue comme Jésus nous invite à le faire, en répondant avec amour à l’offense. En priant pour les ennemis et leur souhaitant du bien.
Voici les paroles de l’apôtre qui nous décrivent les armes de l’amour, le vêtement des vertus de l’amour de Dieu: « Enfin, puisez votre énergie dans le Seigneur et dans la vigueur de sa force. Revêtez l’équipement de combat donné par Dieu, afin de pouvoir tenir contre les manœuvres du diable. Car nous ne luttons pas contre des êtres de sang et de chair, mais contre les Dominateurs de ce monde de ténèbres, les Principautés, les Souverainetés, les esprits du mal qui sont dans les régions célestes. Pour cela, prenez l’équipement de combat donné par Dieu ; ainsi, vous pourrez résister quand viendra le jour du malheur, et tout mettre en œuvre pour tenir bon. Oui, tenez bon, ayant autour des reins le ceinturon de la vérité, portant la cuirasse de la justice, les pieds chaussés de l’ardeur à annoncer l’Évangile de la paix, et ne quittant jamais le bouclier de la foi, qui vous permettra d’éteindre toutes les flèches enflammées du Mauvais. Prenez le casque du salut et le glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu. En toute circonstance, que l’Esprit vous donne de prier et de supplier : restez éveillés, soyez assidus à la supplication pour tous les fidèles. » (Ephésiens 6, 10-18).
Matthieu 5, 38-48
Et voici les paroles de Jésus qui nous invitent à ce combat spirituel avec les armes de l’amour, du pardon, de la prière. Les armes de la prière même pour nos ennemis, voici le combat de la justice de Dieu, le combat du juste, animé par l’esprit d’amour de Dieu, qui renouvelle sa confiance, son pardon 70 fois 7 fois:
« Vous avez appris qu’il a été dit : Œil pour œil, et dent pour dent. Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre. Et si quelqu’un veut te poursuivre en justice et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. À qui te demande, donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos ! Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Ceux qui appartient à d’autres peuples eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » (Matthieu 5, 38-48)